Ariane Aubin Dossier Économie
Norbourg, Air Canada et les Québécois
Si un scénariste en mal d’idée s’y mettait, il pourrait illico convertir les nouvelles économiques des derniers mois en synopsis de films hollywoodiens: corruption, népotisme, délation, investissements douteux…
Mais ces mésaventures, franchement divertissantes sur grand écran, le sont beaucoup moins lorsque vécues par de petits investisseurs. Parlez-en aux victimes de Vincent Lacroix, qui en plus de ne pas savoir si elles reverront la couleur de l’argent perdu, n’ont pour le moment pas le sentiment qu’on leur a fait justice. Et la dernière chronique de Jean Gagnon ne consolera pas davantage les investisseurs floués dans l’affaire Norbourg!
Le chroniqueur économique explique en effet que la crédibilité d’Éric Asselin, le délateur qui avait permis de lever le voile sur cette affaire sordide, pourrait être remise en cause. Sans l’apport du témoin principal, le procès criminel qui attend Vincent Lacroix en 2010 serait alors compromis.
Autres déboires épiques: ceux d’Air Canada. La compagnie aérienne a occupé notre chroniqueur tout l’été, à partir du moment où la précarité de ses finances a été dévoilée, puis lorsque les employés syndiqués d’Air Canada ont accepté certaines concessions pour sauver la peau de la compagnie et finalement, lorsque le gouvernement canadien et certaines compagnies privées ont fourni les 600 millions nécessaires à sa survie à court terme.
Jean Gagnon revient cette fois sur ces fameux 600 millions qui, à son avis, ne font que repousser à plus tard une remise en question légitime du fonctionnement d’Air Canada. Jusqu’à quel point faut-il financer les erreurs répétées des grandes compagnies canadiennes?