Quand Stephenie Meyer se fait accuser de plagiat, tout le monde pouffe (surtout son agent) : avec plus de 70 millions d'ouvrages vendus dans le monde et des traductions dans 35 langues, la plainte de Jordan Scott contre Breaking Dawn, semble presque peu sérieuse. Mais n'est-elle pas celle qui enfin s'érige contre une puissante machine à laver le cerveau des jeunes filles de 8 à 48 ans ?
Du bien moral, quitte à en être ridicule
Une fois de plus, la notion qui avait tant fait rougir que de pornographie édulcorée pour adolescente reviendra sur la table. Mais cette fois, c'est implacable. Accuser Meyer de plagiat, c'est bien : la confondre pour incitation à la morale chaste, l'abstinence sexuelle et l'idée que le sexe, c'est le diable, serait plus utile à la communauté.
Bella tombe enceinte : la morale est sauve, c'est après le mariage, mais enfin, c'est un vampire qui est le père. Oserons-nous rappeler qu'un vampire est une chair morte ? A priori, pas d'éjaculation... mais la magie du roman opère : ce qui est tragique, c'est que l'enfant qu'elle porte va la tuer. Réaction logique ? L'avortement ? Sûrement pas, c'est anti-chrétien, et elle préfère mourir en donner une vie, que de vivre dans la souillure de cette interruption de grossesse.
Sauf que coucher et qui plus est, se marier, avec un vampire, l'église ne doit pas spécialement cautionner. De même, une fois morte, elle revient, ressuscitée par le bel Édouard, et donc, elle passe du côté vampirique de la force. En somme, elle devient une créature maudite...
Oui, mais peu importe, parce qu'elle a respecté la morale judéo-chrétienne, en ne couchant pas avant le mariage, en admettant que le sexe, c'est sale, en dehors des draps blancs du lit nuptial, et tout ce qui fait que les livres de Meyer prennent activement part au plan américain d'une administration secrète montée sous Georges Bush visant à la Désinformation sexuelle, par un programme fédéral bien mené. L'Abstinence y tient une très grande part.
Étrangement, les vampires non...