Les normes

Plusieurs industries ont bénéficié de la normalisation durant leur évolution. Par exemple, la normalisation des rails de chemin de fer ont contribué à la réussite du transport par rail, l’adoption de normes de branchement des ampoules électriques ou de normes d’alimentation électrique a permis des réductions de coûts et rendu l’électrification des villes abordables à tous, ou encore la normalisation des têtes de vis, par Phillips ou Robertson, a contribué aux efforts de Henry Ford pour industrialiser la fabrication de véhicules automobiles. L’industrie informatique ne fait pas exception en ce domaine.

Essentiellement, comme je l’enseigne dans les cours de normalisation à mes étudiants de l’Université de Sherbrooke, il existe quatre type de normes: ad hoc, de facto, par consensus ou mandatés par une autorité (Gouvernement, agence régulatrice, UE, ONU, etc.). Les normes évoluent souvent de de facto (créé par un manufacturier) à ad hoc (par leur adoption par un large public), puis deviennent des normes par consensus (après avoir soumise à un comité international). On peut penser à la norme ISO 29500: Office Open XML, qui définit les normes de fichiers Microsoft Office DOCX. Cette norme débuta par le format des fichiers Microsoft Word longtemps avant de devenir une norme internationale.

On retrouve un grand nombre de normes ad hoc et de facto dans l’histoire de l’informatique, par exemple: le bus ISA, le bus micro-canal, Linux, Windows et Mac OSx, les interfaces graphiques CGA, VGA et XGA. Il y en a de nombreuses autres…

On retrouve aussi un grand nombre de normes par consensus: le port série (RS-232), le port USB, le port parallèle,  HTML, XML, TCP-IP, etc…

Sans ces normes l’on serait toujours à l’époque héroïque du temps des premiers micro-ordinateurs tous incompatibles les uns avec les autres, tant au niveau des périphériques que des logiciels.

Par Marc-André Léger, Fondation de recherche Léger