Je désire revenir sur l‘exposition de Jean-Michel Albérola à la BNF. Dans sa création quelle soit composée de peintures, de
dessins, de photographies, de films, d’objets et d’installations, Jean-Michel Albérola manifeste son intention d’interpeller et de bousculer les consciences, c'est-à-dire plus précisément
de tordre le cou aux images prêtes à consommer, aux mots prêts à penser de notre société du « pestacle » et faire émerger un sens caché dans l’exploration des infinies possibilités des
associations entre images disparates, dénichées dans les brocantes, les phrases choc d’une lecture, l’exploitation d’un matériau « à consommer » et de jouer avec une interprétation
subtile des mots et des images. Il puise également son inspiration dans l’histoire de l’art et particulièrement sous les auspices de Marcel Broodthaers et de Marcel Duchamp. Le vecteur de
l’édition lithographique est envisagé par l’artiste comme moyen de diffusion qui l’autorise à toucher le plus grand nombre de personnes et cela en raison du moindre coût économique des multiples
par rapport à la peinture. Il en tire une «permanente, noble, élégante et démocratique » activité.