Les temps sont aux joies de la plage ou aux randonnées en montagne pour certains, mais d'autres pensent plutôt à thésauriser regardant d'un oeil méfiant les marchés qui ne retrouveront pas leur stabilité avant quelque temps. Et vers quoi certains se tournent-ils ? Laura Minor, responsable de Bauman Rare Books à Las Vegas. Pour elle, autant qu'un bien immobilier, les livres rares et précieux sont des choses « à transmettre aux générations suivantes ».
Une optique qui n'a rien de si étonnant, puisque nous avions déjà fait état d'un rapport de la librairie Sourget : le livre ancien serait en effet un placement bien plus efficace en termes d'investissement que l'immobilier ou une bourse de Napoléon.
Au magasin Bauman, on peut ainsi trouver une édition originale de Ian Fleming et son premier roman, Casino Royale, dont la valeur est estimée à 43.000 $. Le fait est simple : la première édition d'un roman ne connaît pas forcément un tirage phénoménal, et les versions deviennent alors d'autant plus précieuses que rares. Pour exemple, la première édition d'Harry Potter par Bloomsbury ne s'est faite qu'à 600 exemplaires : aujourd'hui, la valeur de ces livres est donc logiquement proportionnelle à leur rareté.
Un fait particulièrement vérifié en Angleterre, mais qui semble, aux États-Unis, bien moins juste, les tirages étant plus importants, précise Wesley Begg, gérant de Contact Editions à Toronto. Ce dernier estime que la collection a vraiment de l'avenir, avec une règle simple : « Collectionnez ce que vous aimez, parce que ce sera meilleur pour vous », explique-t-il à Canadian Press.
Mais surtout, se méfier des charlatans qui ne manquent pas dans la profession : pour vos achats, toujours faire appel à un professionnel...