Le fait du prince constitue ma toute première rencontre avec Amélie Nothomb. La madame jouit d’un succès culte assez impressionnant dans la francophonie, notamment dans notre chambre à coucher où Epicure adore se taper chaque Nothomb avec un plaisir renouvelé.
Quand j’ai vu ma douce revenir de la bibliothèque avec Le fait du prince (qui date quand même de l’automne 2008) sous le bras, j’ai décidé que le moment était enfin venu d’explorer l’univers singulier de la japonaise de naissance.
La première partie du récit est à la hauteur de la réputation de Nothomb. Elle y raconte l’histoire flyée de Baptiste Bordave, célibataire drabe qui reçoit un matin la visite d’un étranger qui s’effondre raide mort dans son appartement. Voyant là une occasion unique de mettre un peu de piquant dans sa vie, Bordave s’embarque dans une entreprise d’usurpation d’identité à la bonne franquette. Il se rend tout bonnement à la maison du défunt où l’accueille une jolie jeune femme pas du tout surprise de le voir. Un peu éberlué, mais heureux de voir que cette petite folie est en train de se transformer en véritable renaissance, Bordave s’installe dans la somptueuse demeure pour découvrir petit à petit ce qui se cache derrière son nouveau lui.
Je l’admet, après trois pages Amélie m’avait totalement accroché. Elle a un très beau style d’écriture et j’avais bien hâte de voir où cet intriguant récit allait me mener. En fait, j’attends toujours. Car après une première moitié des plus intéressantes, l’histoire s’est mise à piétiner royalement. Le dénouement? Disons qu’à la fin du roman, j’ai eu comme une impression désagréable qu’on s’était payé ma tête. Si!
L’avez-vous lu? J’ose croire que ses autres romans sont bien meilleurs. Je n’abdique pas, je vais essayer prochainement un de ses titres phares et je me ferai sans doute une idée plus claire de l’écrivaine. Quant au Fait du prince, je passerais outre si j’étais vous.