Dix condamnés à mort, venus des quatre coins du monde, sont envoyés sur une île perdue du Pacifique pour s'affronter dans un jeu créé et conduit par l'immoral producteur Ian Breckel (Robert Mammone). Destiné à être exclusivement distribué sur un site internet payant, ce spectacle hyper violent se base sur un règlement des plus simples : au final, il ne peut en rester qu'un ; un seul vainqueur, un seul survivant, sera gracié.
"The Condemned" se résume purement et simplement en une enfilade de scènes plus ou moins violentes et moyennement spectaculaires, où les uppercuts foisonnent. Les médiocres jeux télé-réalité façon "Survivor" & "Koh Lanta" ne vous donne pas assez de sensations fortes ? "The Condemned" est un film pour vous dans ce cas.
Dix candidats : deux femmes aussi pulpeuses que vénéneuses ; six tolars patibulaires échappés du film "Con Air. Les Ailes de l'enfer" (avec Nicolas Cage ) ; un super vilain, un soldat d'élite anciennement au Service de sa Majesté, joué par Vinnie Jones (, "Carton rouge", "60 secondes chrono") & un super héros (car il en faut bien un !) qui sent bon la bannière étoilée et la testostérone, campé par le catcheur Steve Austin, alias "Stone Cold". Inutile de vous préciser que le "match" Angleterre/Etats-Unis va faire des dégâts.
A part cette honnête petite liste de vilains bodybuilders, contraints de s'entretuer pour survivre, "The Condemned" a peu de choses à offrir. L'intensité dramatique est aux abonnés absents dans ce film qui se révèle être en fait un modeste remake déguisé du fameux "Running Man" (1988) de Paul Michael Glaser, alias Starsky à la TV, avec Arnold Schwarzenegger .
Comme son devancier, "The Condemned" tente, dans sa seconde partie, de militer contre l'excès de violence dans les spectacles audiovisuels. L'intention est louable mais la manière d'aborder ce sujet est assez "maigre" et risible.
Dans cet effort, le réalisateur Scott Wiper donne une certaine importance à l'équipe technique diffusant ce jeu barbare. Tiraillés entre l'appât du gain et une certaine déontologie, quelques assistants vont vivre difficilement cette expérience audiovisuelle !
Scott Wiper propose également une vision finalement assez sobre et camouflée des combats. Le sang gicle peu et se sont surtout les poings qui s'exhibent. On a beau être dans une production Lions Gate Films, on est assez loin, cette fois, du jeu de massacre exubérant véhiculé par la franchise et Cie.
Dans un film au trop fort accent de série TV de catégorie B, la moralité n'est pas neuve : la violence engendre la violence & les gentils finissent toujours par l'emporter. Si vous appréciez les spectacles musclés aussi originaux qu'un paquet de naphtalines dans la commode de grand-maman, "The Condemned" ne devrait pas (trop) vous décevoir !
La bande-annonce...
L'acteur new-yorkais Rick Hoffman qui joue, dans "The Condemned", Goldman le réalisateur de l'émission, a déjà bien bourlingué dans le monde des séries TV ("FBI : portés disparus", "Les Experts") en participant également au tournage de "L'Arme fatale 4" (1998) de Richard Donner , de "Créance de sang" (2002) de Clint Eastwood , de "Cellular" (2004) ou encore de (2006).