Cette fois, je m'y remets. Non pas à Yu Gi Oh The Abridged Movie dont j'ai malencontreusement perdu 10 h de boulot à cause de cette c***** de Subtitle Workshop. (deg attitude level max) mais à Shadow of The Colossus.
Oui cela fait parti de mes grandes hontes. A cause d'une perte de sauvegarde il y a quelques années au bout de 7-8 colosses, je n'ai jamais eu la patience ni la passion de m'y remettre. But this time, that's enough ! Il suffit ! Ce serait un peu comme dire adorer les Ghibli et ne jamais avoir vu Totoro ... wait ! Mauvais exemple.
*N'a jamais vu Totoro*
Mais cette fois, ce sera la bonne. J'ai déja abattu 5 colosses et je fonce vers mon 6 ème. La forêt est magnifique et le sable m'éblouit alors que je me dirige , à l'aveugle, vers ma prochaine destination. De l'extase vidéo-poético-ludique quoi. Le genre de chose que tu vis dans le noir, écouteurs aux oreilles ; Bon là , rien de tout ça mais j'étais quand même bien dans le trip que m'inspire généralement les jeux de Fumito Ueda.
C'est alors que des compagnons de bière frappent à ma porte. La divine boisson rafraîchit au frigo et en attendant ils me regardent jouer. Fatalement à plusieurs, autant vous dire que l'ambiance change un brin.
Au bout de quelques minutes, nous arrivons au colosse et la poèsie du jeu n'empêche évidemment pas les blagues à 2 balles de fuser. Une fois le colosse dévoilé, un bizzare, mais agréable, mélange se met alors en place. Nous sommes pris par la grandeur du défi, chacun cherchant le moyen d'escalader ce foutu monstre, mais on se ramène mutuellement assez vite sur Terre en vannant sur tout et rien. Mais surtout mon incapacité présente à le vaincre, grrr !
Finalement, nous finissons par trouver le modus operandi pour grimper sur la tête du colosse. Le temps de pourfendre la bête avec quelques coups d'épée bien placés, j'ai déja perdu l'attention de mon « public ». Ce n'est que quand j'ai enfin occis le colosse que je peux expliquer les profondeurs de Shadow of The Collosus. Pourquoi l'âme du colosse vient me « tuer », les interrogations que cela suscite chez le joueur, ... l'ambiance est bizarrement plus sérieuse. Même si je ne sais toujours pas si je suis passé pour un passionné ou pour un taré. Peu importe, je suis un peu fatigué après ce « combat ». Je pense arrêter la console mais propose finalement à un de mes amis de prendre la manette.
Et là le soufflet retombe complétement. On est immédiatement passé du documentaire artistique d'Arte à Vidéo Gag. Complétement novice de la manette et donc incapable de maîtriser Agro (le cheval du héros), mon ami n'arrive même pas à pouvoir sortir du bâtiment de départ. Peu expérimenté des jeux PS2, il cherche vainement à comprendre vite les mécanismes du jeu. Mais il se heurte à un mur de gameplay très mal fichu et finit par abandonner las de ne pouvoir se diriger vraiment où il veut.
En quelques minutes, il vient de faire perdre beaucoup de son aura à Shadow of The Collosus. Aussi bien pensé soit ce jeu, aussi proche de l'œuvre d'art soit il, ce dernier redevient par la force du noob un joli jeu à la con avec un gros défaut de maniabilité. Un autre colosse vient de tomber, en somme.