Avec tout ce que je raconte dans ce billet, j'aurais eu de quoi en écrire quatre. Mais, pour une fois que ma
connexion de vacances marche bien, je dépose tout. Ne cherchez pas de fil conducteur.
1. On vient de me signaler une très belle chronique sur "Le film va faire un malheur". Si vous êtes auteur, je vous souhaite que votre
prochain roman soit aussi finement lu, aussi empathiquement analysé.
Le type qui a écrit ça, un certain Nicolas G., a une belle carrière de critique devant lui. C'est mon point de vue, à vous de juger. Alllez faire un tour chez :
http://www.actualitte.com/dossiers/541-film-faire-malheur-Georges-Flipo.htm
et puisque que vous y serez, visitez le site, vous ne perdrez pas votre temps.
Et pendant que j'y suis, merci encore à tous les blogueurs qui, par leurs chroniques, ont amplifié les réactions des médias concernant ce roman. Il est instructif, pour un auteur, de compléter
les éclairages, d'encaisser les réactions négatives (elles sont parfois très utiles, si on ne les prend pas au pied de la lettre), de comparer celles qui sont positives (elles sont parfois
contradictoires, même quand elles font gonfler l'ego). La grande vertu des blogs, c'est que l'espace y est gratuit : le blogueur a donc le temps d'analyser, de préciser, de nuancer. Et l'auteur a
le temps de les lire.
2. Si vous ne savez où aller en vacances, allez donc faire un tour chez mon amie Françoise Guérin : son blog, "Mot compte double" est la
plus sympathique auberge littéraire qu'on puisse trouver. C'est mon point de vue, à vous de juger. Auberge ouverte tout l'été. J'en suis certain, je viens d'y passer. Ne me dites pas que vous ne
connaissez pas Mot Compte Double. Allez vite y faire un tour, je suis le type au zinc; http://motcomptedouble.blog.lemonde.fr/2009/08/09/meurtre-en-1000-signes/.
Comme tous les clients, je viens de laisser un "Mille signes" sur le comptoir. Le mille signes, c'est le cocktail de l'été chez Françoise
Guérin. Ne me dites pas non plus que vous ne connaissez pas Françoise, je ne vous croirai pas.
3. Je suis en train de lire "En inquiétante compagnie" de Carlos Fuentes. Il y avait longtemps que je n'avais plus lu Fuentes, et on ne m'y
reprendra plus, car il écrit vraiment mieux que moi. Un talent pareil, ça donne des complexes. Un seul reproche : pourquoi Gallimard le présente-t-il comme un ensemble de "récits". Ce sont tout
simplement des longues nouvelles. C'est un gros mot, "nouvelles" ?
Il y a, chez Fuentes, ce don, fraquent chez les auteurs sud-américains, d'installer très vite un univers imaginaire, voire délirant et de le rendre très quotidien, presque évident. Et plus
il est imaginaire, plus il nous paraît quotidien. Je déplore la faible présence de l'imagination dans les romans contemporains français (heureusement il y a des exceptions). C'est très français,
cette méfiance envers l'imaginaire. On l'enseigne dès l'école, dès le secondaire. J'ai longtemps gardé une copie de français, que j'avais commise en 5ème. Le professeur l'avait assassinée, en me
jetant, en rouge, en haut de la première page "Vous avez trop d'imagination". Je me suis soumis, je me suis débarrassé de cette tare et je suis alors devenu pour lui un bon élève,
docile. Un aligneur de clichés, un scribe répétant sur le papier les idées que le maître avait doctement émises en classe. C'est peut-être pour ça que, bien plus tard, je suis devenu auteur.
J'ai fait de la littérature pour être enfin en paix avec ma conscience. Enfin, littérature, c'est mon point de vue, à vous de juger.
4. Je viens à bout d'une nouvelle sur les échecs. Elle pourra bien sûr être lue par les réfractaires aux joies de l'échiquier. Mais qu'en penseront les joueurs d'échecs ? J'aimerais avoir les réactions de deux ou trois visiteurs accros des 64 cases (m'écrire à gflipo at wanadoo point fr ) Ensuite, je l'enverrai à un
autre connaisseur qui saura quoi en faire (salut, F.G.) ... s'il y a quelque chose à en faire. Pourquoi y a-t-il si peu de textes sur les échecs depuis Zweig ? La rareté crée la rareté, on
n'ose plus produire de littérature sur le sujet. Je suis un exécrable joueur, mais le thème me fascine. Reste à savoir si le résultat peut être considéré comme de la littérature. C'est à peine
mon point de vue, à vous de juger.
Je ne savais que mettre comme visuel. J'ai trouvé une casquette Eroïk. Qui me dira ce qu'est une casquette Eroïk ? Je crois que ça n'a rien à voir avec la littérature. A vous de juger.