Comme promis, voici le quatrième jour de ce périple des artistes de la Compagnie Houdart-Euclin en "Terre sainte".
"Samedi 27 juin 2009.Le repérage continue, à la recherche de bons lieux de jeu pour les Padox. Il y a, bien entendu, les deux gares routières palestiniennes, dont les bus mènent l’une vers le nord, la Galilée, l’autre vers l’Est, et entre autres Bethléem. Ce sont des lieux de vie, des marchés, à deux pas de la porte de Damas.On voit aussi la rue Salah El Din (Saladin), principale artère de Jérusalem Est, avec de bons lieux de jeu particulièrement à la porte d’Hérode, entrée de la vieille Ville, devant la police et la poste. Dans cette même rue, le Centre Culturel Français servira de vestiaire, et aussi de lieu de jeu avec son jardin et ses grilles. Le Check Point pour aller à Ramallah est aussi un lieu important, il pourrait être intéressant, sans narguer les soldats israéliens, de se présenter avec des papiers de Padoxie et d’essayer de passer, de rendre dérisoire cette « vrai fausse frontière », tracasserie quotidienne pour de nombreux palestiniens.Nous visitons l’YMCA, lieu de stage, de formation, où nous ferons le stage Padox les 3 premiers jours, avant de déménager souvent de lieu en lieu. Olivia nous fait visiter une banlieue de Jérusalem, entièrement palestinienne. Quel scandale de saleté de mauvais entretien des routes, quel contraste avec Jérusalem Ouest. La municipalité ne ramasse pas les poubelles, et les palestiniens sont obligés, pour les évacuer, de mettre le feu. Pollution assurée. Et les plastiques s’envolent. Nous envisageons une opération propreté dans un champ transformé en déport d’ordure. Ce faubourg, c’est Beth Hanina. À côté, autre banlieue, Shu’afat, est traversée par le tramway qui conduira les colons dans la colonie toute proche, ce tramway est en travaux…Les Padox y interviendront pour « faire avancer les travaux » à leur façon.C’est là que nous visitons le Centre de rencontre des Roms : cette communauté est là depuis très longtemps, mais vit difficilement, et l’animatrice du centre, une femme débordante d’activité, dirige des ateliers de couture, de cuisine, de bijoux, vend les résultats des travaux, et nous assure une participation de stagiaires Roms, exclus parmi les exclus.Enfin, dernière rencontre de la journée, Amal, une belle femme Palestinienne aux cheveux gris, musicienne, très impliquée dans la vie associative, qui nous conduit dans un dédale de ruelles de la vieille ville dans un lieu contre les remparts ou les palestiniens animent un club de jeunes, sport et culture, toute l’année. Là encore, nous aurons des stagiaires Padox. Chaque fois il faut expliquer le projet, et le DVD que nous avons emporté aide à convaincre nos interlocuteurs."
A suivre...