Il y a quelques mois atterrissait dans les bacs, souvent à des prix hyper-concurrentiels, le premier disque d’une suave ricaine inconnue au prénom prémonitoire de « Melody », Melody Gardot. Ce premier enregistrement, « Worrisome heart » édité en France avec des délais peu raisonnables avait le grand tort d’arriver par chez nous au terme d’une période d’overdose de filles jazzy plutôt formatées. Suivez mon regard …
Cette jeune chanteuse belle et cabossée suite à un terrible accident de la circulation du côté de Philadelphie mérite pourtant plus que le détour et sûrement pas le fait d’être réduite à une anecdote. Son second disque « My one and only thrill » paru au début de l’été devrait être, porté par une superbe voix et un savant mélange de jazz et de folk, un véritable tremplin pour la belle Melody qui, croyez-moi, devrait devenir un phénomène suite à son Olympia de novembre prochain.
A condition que la légende qui la précède (longues jambes, séductrice et dévoreuse, accro Sôka Gakkaï…) et que l’accident qui hâtise l’intérêt des médias pour une belle blonde marchant avec une canne ne viennent transformer Melody Gardot en bête de cirque, je vous assure que l’américaine est une magnifique chanteuse magnétique, en aucun cas le énième avatar de Diana Krall. La révélation de l’hiver prochain.
Depuis que son annonce historique de devenir citoyenne française fait le buzz, « la Gardot » devrait aller aguicher Eric Besson histoire d’être dans ses papiers. Profitez de cet été 2009 pour écouter Melody Gardot, peut-être que dans un an, en 2010, on en aura ras-le-bol ?
Amsterdam, le 9 août 2009.