Plus le temps s’amenuise, plus l’envie me courtise.
J’entends comme un appel qui découpe au scalpel
Ce qu’il me reste à vivre, ceux qu’il me reste à suivre.
Soumise et insoumise, je cède à son emprise.
Il faut que je vous dise,
Sa mélodie me grise ;
Le chant de son sourire que la jeunesse attise
Solfie la partition de l’infime émotion.
Mon présent sans ressort dérive jusqu’au port…
Qu’il se noie dans l’eau grise, qu’il se noie dans la lise !
Il faut que je vous dise,
Je navigue à sa guise.
L’avenir vocalise au fond de ma valise ;
Les notes du noroit et celles de sa voix
Epanchent un murmure à travers la serrure
Et je me cristallise à la terre promise.
Il faut que je vous dise,
L’attente m’électrise.
Il faut que je vous dise
Qu’elle m’emparadise.
© Moun
09 février 2008
A Zoé