De la chute des civilisations à la chute de l'Occident capitaliste

Publié le 08 août 2009 par Cajj

Le monde égyptien a régné puis disparu
Le monde grec a régné puis disparu.
Le monde romain a régné puis disparu.
Idem pour l'islam, les civilisations amérindiennes, en partie idem pour l'Europe en faveur de l'Amérique du Nord.

Notre civilisation va-t-elle disparaître ? Va-t-elle faire place à autre chose ?

Il est une rupture définitive dans l'Histoire de l'humanité. Plus aucune chute de civilisation ne peut être comparée au temps présent. Quelque chose a radicalement changé.

En 1980, tout le monde pensait que le Japon allait prendre le leadership mondial. Le Japon a intégré l'Occident mais ce n'est pas l'Occident. La primatie du Japon aurait marqué le début d'autre chose. Mais cela ne s'est pas produit.
Deux raisons expliquent cela. La première tient au Japon lui-même ; pris dans ses contradictions et ses limites, il n'a pas su imposer son originalité ni à lui-même ni au reste du monde. La seconde tient à l'Europe-Amérique ; en 1980, nous savions que notre civilisation, que notre système était en difficulté ; pour la première fois, une civilisation a eu conscience de son déclin et de l'avènement de l'autre ; elle a observé le Japon et a décidé d'aller de l'avant.

Je me souviendrais toute ma vie des débats à l'Assemblée nationale, au début des années 90, sur l'ouverture du marché français aux automobiles japonaises. Beaucoup s'inquiétaient de la disparition de l'industrie automobile française ; Jacques Masdeu-Arus député-maire de Poissy (Ford-Simca-Peugeot) en était le porte-parole. Quelques années plus tard, en guise de disparition, Renault a racheté et relancé Nissan. Quel retournement !

En 80, l'Amérique, hyper-phénix de l'économie moderne, sous l'impulsion de la Californie a entraîné le monde dans la révolution du PC, de l'internet et des outils du nomadisme : IBM, Microsoft, Intel, Apple, ... et l'ipod a balayé le walkman.

Nous sommes en crise. Mais nous le savons. Nous savons pourquoi. Nous savons ce qu'il faut faire. Nous le faisons. Bien, moyennement bien, mais nous faisons face à la crise comme le patient affronte la maladie avec ses médecins.

Demain, l'Europe et les Etats-Unis d'Amérique retrouveront une nouvelle croissance. Ce qui n'est pas contradictoire avec le fait de voir apparaître un nouveau centre de l'économie monde.

Quel sera ce nouveau centre ? De quoi sera-t-il fait ? La France et son "fameux génie" pourrait-elle le devenir ? Je n'ai pas la réponse, mais je vous propose d'en parler dans un prochain article.

cajj