Les archives de Guy Debord : entre l'université Yale et la Bnf

Le maître à penser du situationnisme, Guy Debord, qui a mis fin à ses jours en 1994, n'a rien laissé au hasard en ce qui concerne sa succession. Peu de travail aura été nécessaire à sa femme, Alice pour réunir l'ensemble de ses archives. Le gros du tri avait été fait par l'auteur de La Société du spectacle de son vivant.
Après avoir fait expertiser l'ensemble, Alice Debord a décidé de mettre en vente le tout en un seul lot. L'université américaine Yale fait alors une offre qui se situerait entre 2 et 3 millions d'euros. Avec les manuscrits, se trouvent également dans ces archives un projet de dictionnaire intitulé Apologie mais aussi des fiches rédigées sur les différentes lectures du théoricien du situationnisme.
Pour éviter que ce trésor ne quitte la France, Christine Albanel publia au début de l'année 2009 un arrêté classant ce lot « trésor national », ce qui laisse un délai de trente mois à la Bnf pour en faire l'acquisition au prix proposé par Yale. Désormais, pour Bruno Racine, directeur de la Bnf, le temps est compté. Il fait depuis des pieds et des mains pour réunir la somme demandée.