Route de France Féminine-Les Françaises en « chasseresses » d'étape

Publié le 08 août 2009 par Roltiss @roltiss

Karine Gautard Roussel (Vienne Futuroscope). : Ouest-France
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Autorisation du 03.02.2005

Route de France Féminine à Fontenay, dimanche. Faute de pouvoir figurer au général, les Françaises chasseront les étapes...

A l'instar des messieurs, les dames roulant pour la France ont toutes les souffrances du monde pour bien figurer dans les grandes courses par étapes au niveau international. La Route de France Féminine en est une puisqu'elle fait partie du calendrier UCI. Et forcément, les deux meilleures équipes françaises du « beau sexe » sont au départ.

Damien Pommereau est le directeur sportif de Vienne Futuroscope. Lauréate des deux premières manches de la Coupe de France (Cholet avec Florence Girardet et Orval avec Karine Gautard Roussel, ndlr), son équipe se présente avec une ambition mesurée sur la Route de France. « Nous avons fait des courses internationales sans résultats car nous avons manqué de chance... Par contre, elles ont été intéressantes dans le comportement. D'ailleurs, cela s'est ensuite confirmé au niveau national. » Aux France de Saint-Brieuc, Marina Jaunâtre s'est classée deuxième et Karine Gautard Roussel quatrième en élite; et Audrey Cordon, troisième en espoirs.

Gautard Roussel en numéro 1 Française

En l'absence de Marina Jaunâtre (blessée), Karine Gautard Roussel (25 ans, 4e de la RFF 2008) et Audrey Cordon (20 ans, 18e) seront les fers de la lance de l'équipe viennoise. « Je vise une belle place au général et pourquoi pas une victoire d'étape », annonce Karine Gautard Roussel. Et de poursuivre : « Le plateau est encore plus relevé que l'an passé, mais il y a deux chronos et la dernière étape est très dure... » C'est d'ailleurs sur l'un de ces profils qu'elle a remporté une étape du Tour du Limousin 2009.

Actuel leader de la Coupe de France 2009, Karine Gautard Roussel est sur le vélo depuis l'âge de 6 ans. Et à l'instar de la jeune Audrey Cordon, elle reconnaît que « pour faire du vélo, il faut aimé souffrir ». Et d'avouer : « J'ai d'ailleurs un peu de mal à me mettre en route dans les courses par étapes, mais je vais de mieux en mieux au fil du temps... » Ira-t-elle jusqu'à inquiéter les Allemandes Luise Keller et Judith Arndt? « Non, ce sont des professionnelles. Et en France, nous ne sommes pas assez médiatisées pour le devenir. » Paroles d'une chasseresse d'étape.

Bruno POIRIER. Ouest-France