« Dans un monde d’imprévisibilité radicale, le sens ne supporte qu'on lui assigne aucun lieu où il devrait nécessairement se trouver » (Jean-Louis Lesquins).
Deux faits divers, et deux seulement, nous ont vraiment interpellés, comme on dit, cet été :
1- La mise à mort à coup de bâtons d'un patron chinois qui gagnait 100 fois plus que ses cadres, 1000 fois plus que ses ouvriers, les traitait avec mépris et parlait de licencier les 50 000 personnes de « son » entreprise. On aimerait vraiment savoir comme la « justice » chinoise va s'exercer. Si un de nos lecteurs a des informations !
2- Le suicide d'un cadre d'Orange- France Télecom. Il rappelle à tous que la condition de salarié n'est pas, tout le temps, une sinécure. Ce cadre met, dans sa lettre d'adieu, nommément en accusation la direction de France Télécom pour son management inhumain. (depuis sa mort trois autres suicides en quelques jours)
En tout cas, en tant qu'utilisateurs mécontents d'Orange, n'arrivant jamais à avoir au bout du fil quelqu'un de responsable qui explique pourquoi il faut trois mois pour rétablir une connexion Internet, nous appelons volontiers à interpeller les bureaux d'Orange, dès Septembre, pour leur signifier notre double mécontentement.
Dans les deux situations, le réel se rappelle à nous de façon brutale et, somme toute, salvatrice, dans une époque où l'on essaye de nous vendre que tout se vaut.
Si l'absolue prétention du rationalisme à édifier un monde meilleur bat de l'aile, le cynisme relativiste, conséquence directe du sentiment d'impuissance devrait être relativisé.
Comment naviguer entre ses deux écueils?
Comment promouvoir une éducation au respect qui minimise ces extrêmes ?
A condition d'être digne de ce respect, bien sur!
Il est encore temps de se mobiliser autour de ce chantier.
Jeu de briques
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