J'ai été fasciné par le papier de Pico Iyer dans le Figaro Madame de cette semaine intitulé "le plus grand des luxes, c'est l'immobilité !" Il raconte comment sa mère vit en Californie, sa femme au Japon, lui, né de parents indiens, aux USA, et qu'il doit foncer autour de la planète à une vitesse telle qu'il en perd toute notion de qui il est et d'où il est ! "Nous fonçons vers un futur post humain !" ajoute-t-il. Alors le plus grand luxe pour lui est l'immobilité. Une retraite dans un monastère. Pour savourer le silence, la paix. "C'est seulement lorsque l'on ne bouge plus que l'on peut savoir où l'on est !" Quelle lucidité. Je médite tout à coup qu'aucun de nos 4 enfants n'habite la France. Que le soleil ne se couche jamais sur la planète pour notre famille puisque 11 heures de décalage séparent les plus éloignés. Pourtant chacun peut parler aux autres et se voir tous les jours par exemple avec Skype. Mais ce n'est pas la même chose. L'effacement progressif des distances qui est un progrès, au lieu de rendre les humains plus sédentaires, les fait tourner autour de la planète comme des papillons, le soir, autour de la lampe. Veillons bien à ce que le futur "papillon" reste humain..
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