Gallimard, coll. Bayou, 2008 - 106 pages - 16€
Christine est une jeune demoiselle naïve, férue des mathématiques, lectrice mordue des romans de Barbara Cartland, qui vit avec son père, grand archéologue à la retraite, passionné par la quête d'un trésor introuvable.
Michel, son fidèle assistant, est amoureux fou de la douce Christine, qui l'ignore. Elle lui préfère Jean, croisé dans la rue, vu et revu dans un parc puis dans un café-concert. Amoureuse, elle ignore que le garçon la manipule avec la complicité de la très blonde Simone. Qui est-elle, que veut-elle ? Cette jeune femme, marquée par une enfance malheureuse, veut sa revanche sur la vie. Elle n'en peut plus de trimer comme une malade, de s'abaisser à des petits boulots minables, elle attend beaucoup du trésor, le même qui fait fantasmer le professeur Alamaro, lequel détient un parchemin capable de révéler l'emplacement rêvé.
L'histoire a su me rappeller le très bon film de William Wyler, Comment voler un million de dollars , avec Audrey Hepburn dans le rôle principal. Un jeu de dupes, où il est question de mascarade, de romance, de faux semblant et d'entourloupe. Trésor nous raconte le même genre d'intrigue. Soit, une comédie sentimentale et policière, un film d'aventures avec une chasse au trésor digne des meilleurs Indiana Jones, un charmant marivaudage, au style cocasse et naïf, une opération séduction qui touche en plein coeur.
Cet album est fidèle à l'univers de Lucie Durbiano, à savoir : candeur des dessins, personnalité romantique, dévouée et indolente du personnage féminin, scénario abracadabrantesque, mais qui participe à l'effet de style. Imparable, pour ceux qui aiment.
du même auteur : orage et désespoir (bayou pour gallimard, 2006) et Laurence, l'oubli de soi (les requins marteaux, 2004)