Bernard Kouchner en Turquie: Avec quel discours?

Publié le 05 octobre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com
C'est sa première visite en tant que ministre Affaires Etrangères à Ankara, sur fond de désaccord (apparent) avec Nicolas Sarkozy

Bernard Kouchner (Reuters)

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner effectue  sa première visite en Turquie depuis l'arrivée au pouvoir du président Nicolas Sarkozy. Contrairement à son ministre des Affaires étrangères, Nicolas Sarkozy estime que ce pays n'a pas sa place dans l'Union européenne.
"Toutes les possibilités"
La visite qui durera une journée "marque une nouvelle fois notre attachement au renforcement de notre dialogue avec la Turquie, à la suite de l'entretien du président" Nicolas Sarkozy avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan la semaine dernière à New York, a déclaré le ministère français des Affaires étrangères.
Bernard Kouchner, qui reste favorable à l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne, avait annoncé après cet entretien en marge de l'Assemblée générale de l'Onu que Paris et Ankara allaient mettre en place un groupe de travail pour envisager "toutes les possibilités" dans le rapprochement avec l'Union Européenne. Une priorité: recoller un peu les morceaux cassés entre Paris et Ankara. "Nous partageons une volonté commune d'améliorer nos relations dans tout les domaines (...) je considère nos entretiens d'aujourd'hui comme le début d'un nouvel élan dans nos rapports", a dit le chef de la diplomatie turque Ali Babacan lors d'un point de presse avec son homologue français. Poli, mais ferme:" "La Turquie attend de l'UE qu'elle honore ses engagements" vis-à-vis d'une intégration à part entière de la Turquie! Pas simple, la diplomatie, surtout quand sur ce cas précis le Quai d'Orsay et l'Elysée ne sont pas sur la même longuer d'ondes... Le ministre français n'a pas répondu à cet appel de son homologue turc. Il s'est borné à souligner que ses entretiens constituaient une base solide pour de futures discussions entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays."Les relations bilatérales ont été un peu refroidies, nous espérons qu'elles vont se réchauffer", a-t-il dit, en ajoutant que les deux parties avaient évoqué un renforcement de leurs liens dans les domaines civiles, économiques et militaires.Lorsque deux amis ne sont pas d'accord, ils se parlent sincèrement".