C.G. Jung jouait au yi-king

Par Annapiot
La seule lecture pro que je me sois autorisée en vacances, c'est "Ma vie" de C.G Jung. C'est un pavé, je ne l'ai pas terminé mais je n'en finis pas d'être surprise, par ce qu'il écrit. J'ai véritablement l'impression de faire un voyage dans sa tête tant il donne de détails sur ses pensées, ses rêves et ses souvenirs. Ce qui me surprend le plus c'est la liberté qu'il prend de livrer ses expériences avec le "monde sensible" ; lui, un médecin psychiatre (vs ultra rationnel) n'hésite pas à raconter ses rencontres imaginaires avec des personnages bibliques, sa perception d'une identité féminine qui l'habite et avec qui il communique en écriture, ses coloriages de mandalas et surtout, surtout le fait qu'il pratique le Yi-king (il a même rédigé la préface de ce livre) !  Lorsque j'ai lu ceci j'ai cru avoir la berlue, mais non. Il n'y a pas attendu le ELLE de l'été pour s'initier à ce jeu. Une des conclusions que je tire à ce stade de ma lecture c'est qu'il a su combiner le très sérieux et la légèreté tout en conservant sa crédibilité. Cette curiosité dont il a fait preuve lui a permit d'élaborer une pensée qui fait de lui à ce jour une des figures majeures de tout ce qui touche à la psychologie. Moi ça me scotche autant de modernité, et vous ?