En route pour une deuxième journée de solidarité ?

Publié le 06 août 2009 par Dominik89

C'est en tout cas la merveilleuse idée qu'a eu Philippe Bas pour financer la cinquième branche de la Sécurité Sociale : la dépendance.
Rappelons que le principe de la première journée de solidarité était de "donner" un jour férié pour financer la rénovation des maisons de retraite et notamment d'installer des climatiseurs suite à l'hécatombe d'anciens durant la canicule de 2003. Bien entendu, les climatiseurs n'ont pas été installés, les maisons de retraite ne sont pas mieux et la maltraitance règne même en maîtresse dans certains établissements (d'après quelques études explosives sur le sujet).
Face au tollé général, la suppression du lundi de Pentecôte s'est transformé en la suppression d'un RTT. Le principe étant identique : travailler pendant une journée gratuitement en faveur des vieux. Sauf que dans la réalité, vous travailliez gratos une matinée pour les vieux et l'après-midi, c'était pour votre patron. En effet, l'état prélève 0,3 % de la masse salariale, mais une journée représente 0,6 % de la masse salariale. La seconde moitié allant directement dans la poche d'un patron pas forcément vieux ou dans le besoin, mais surtout pas dans une maison de retraite. Un détail sur lequel les médias ne se sont guère attardés, naturellement. Pas plus sur le fait qu'après l'annonce de la Taxe Carbone, c'était encore un nouvel impôt qui allait ponctionner le contribuable alors même que Sarkozy prétendait les faire diminuer. Aujourd'hui, à moins de bénéficier du bouclier fiscal, il n'en est rien...
Alors indiquons à notre monsieur Philippe Bas qu'au lieu de penser à une autre journée de solidarité, l'état n'a qu'à prélever l'intégralité de la première au lieu de faire un cadeau de 2,2 milliards d'euros par an au patronat sous le couvert de la solidarité.
Dominik