Avec un peu de retard, voici enfin le test de Red Faction Guerilla (THQ) sur Playstation 3. Je vous avais notamment parlé il y a quelques semaines de mes premières impressions mais voici un avis plus complet après quelques heures de jeux.
En 2001, j’avais été très friand du premier Red Faction sur Playstation 2 avec son aspect “démolition” novateur et son mode multi-joueurs en écran splitté. Le Geo-Mode, moteur responsable de ces super effets de destruction de décors, est encore de la partie et bien sûr amélioré pour avoir un Red Faction Guerilla encore plus dévastateur sur consoles HD. Par contre, nous ne sommes plus dans du FPS mais dans un open-world à la troisième personne comme il est coutume de voir depuis quelques années. Et on ne s’en plaint pas!
Concernant l’histoire, nous sommes toujours dans un univers Martien (sans bonhommes vert mais sur une planète bien rouge) incarnant Alec Mason, un mineur baroudeur qui rejoind son frère sur Mars. La planète est exploitée à outrance pour ses ressources nouvelles. L’organisation EDF (Earth Defense Force... aucun rapport avec le fournisseur d’électricité...) est une sorte de milice locale qui dirige la planète rouge. Ce qu’on appelle la Red Faction est en fait une sorte de résistance à l’EDF et vous serez vite l’homme de main de ce groupuscule révolutionnaire. Cool non?
Dès le début du jeu on s’amuse, forcément... on se promène, on vole des véhicules, on détruit des bâtiments à coup de grenades, on titille l’EDF... on se croirait dans un GTA sur Mars en fait, le système de jeu est le même. En effet, on dispose d’un radar pour se repérer, on a des planques (de la Red Faction), des missions disponibles, des points clés à détruire, la présence de l’EDF partout sur la carte, etc..
S’il n’est malheureusement pas possible de modifier les routes, les rochers, les collines comme on pouvait le faire dans Fracture par exemple, on peut détruire n’importe quel véhicule ou bâtiment et là c’est déjà très addictif. La réalisation est au top à ce niveau et on est bluffé par le réalisme et la logique des explosions et la gestion des débris. Des tours de 15-20 m de haut s’écroule avec beaucoup de réalisme. C’est très impressionnant alors on regarde cela bouche bée mais il faut se méfier de ne pas se retrouver sous les décombres. Mais les bâtiments ne s’écroule pas en un coup de fusil, il faudra poser des charges explosives aux meilleurs endroits et en quantité suffisante en fonction des bâtiments. On découvre ainsi la structure complète de ceux-ci qui rejoignent la réalité avec du parpaing, de l’armature métallique etc... Impressionnant.
Encore mieux, tous les éléments intéragissent entre eux, c’est à dire qu’une tour qui s’écroule sur un batiment, détruira ou abimera ce dernier, aussi, vos ennemis pourront être écrasés sous les débris occasionnés. Mais vous aussi, lorsque vous êtes à couvert derrière un mur par exemple, méfiez-vous car vos ennemis peuvent le détruire ou en tous cas le fragiliser. La destruction des environnements prend une part importante dans le gameplay et n’est pas gratuit. On apprécie.
Malgré une certaine variété dans les missions, elles se terminent souvent par un déluge de feu et d’explosion. Tout cela reste bourrin à souhait et pour ce faire, vous êtes équipé... Notre armement est souvent redoutable : fusils mitrailleurs, pistolets de base, charges de démolition déclenchables à distance, fusil électrique, lance-roquettes, masse... (oui vous pouvez démolir un mur à la masse, utile pour vous frayer un chemin par exemple). Les dégâts occasionnés vous rapporteront des métaux à ramasser pour les échanger ensuite au camp de la Red Faction afin d’améliorer votre armement (ou acheter des protections, etc...). Ce qui est bien aussi c’est qu’on dispose à tout moment de 4 armes : la masse et par exemple une mitrailleuse, un fusil électrique et des charges explosives au choix. On jongle ensuite entre les 4 armes rapidement et c’est souvent essentiel car même si des munitions sont disposées un peu partout, les armes s’épuisent vite.
Autre “amusement” dans Red Faction, ce sont les véhicules jouables : des buggies, des camions, des véhicules de chantier ou des engins de guerre... tous sont utilisables n’importe quand (soit on rentre dans un véhicule inutilisé, soit on déloge le conducteur...). Sans être très réaliste, le maniement de ces engins est un petit bonheur qui procure son lot de liberté dans le jeu. Cela permet aussi de gagner beaucoup de temps pour parcourir les longues étendues désertiques de Mars. Evidemment, cette planète est ce qu’elle est et les environnements sont souvent semblables : collines, montagnes, roches, désert, sables... seules les ambiances colorés ou les intempérie influent sur l’aspect visuel.
Le mode multijoueurs lui est un sérieux défouloire aussi qui apporte de petits plus comme la possibilité à chacun de disposer d’un pouvoir particulier : invisibilité, jet-pack, capacité à détruire l'environnement immédiat, charge à travers les murs, régénération accrue, dommages augmentés, etc. Dans des maps certes pas très grandes et souvent similaires, l’expérience de jeu est intact et les multiples explosions à l’écran n’apportent même pas de lags. On profite donc au maximum de ce mode online basique mais jouissif.
Red Faction ne dispose pas d’un gameplay novateur mais son aspect GTA-like associé à un système de démolition de l’environnement superbement réalisé lui apportent une carrure de hit qui se veut avant tout fun et dynamique. Une belle surprise pour moi qui mérite d’être joué et rejoué!