Si l'aide apportée par l'Etat à l'automne dernier a été consentie sous forme de prêts et non d'une aide subvention à fonds perdus, cela ne dédouane pas de toute responsabilité morale les établissements financiers qui en ont bénéficié. En ces temps difficiles, tout le monde doit faire preuve de responsabilité et de décence, dans l'intérêt de tous. Il faut savoir jouer "collectif", afin de préserver la cohésion sociale.
Les Français ne comprendraient pas que tout reparte comme avant, et que finalement, seuls les particuliers et les PME fassent les frais de la crise à travers le durcissement des relations commerciales des banques avec leurs clients. L'initiative rapide et forte du Premier ministre va dans ce sens. Si la situation des banques s'améliore, elles doivent d'abord contribuer à relancer l'économie en assouplissant les conditions d'accès au crédit. Plus que jamais, il est nécessaire d'aboutir à un partage juste et équilibré de la richesse.