J’entendais ce matin Jean de Kervasdoué parler de notre système de santé, il m’a fait penser à l'américain :
- Comme ce dernier, il devient de plus en plus cher, et soigne de moins en moins.
- Cela semble tenir à un problème de comportement : comme aux USA les comparaisons entre pratiques de prescriptions donnent des écarts invraisemblables (de 1 à 30, pour je ne sais plus quoi), à qualité équivalente. (Ou plutôt différente : le coût de la prescription est inversement corrélé à son efficacité : la médecine est dangereuse.)
- Il y a un déficit de médecins généralistes (30.000 au lieu de 50.000), donc les pauvres vont directement à l’hôpital. De même, il n’y a pas assez d’infirmières. Comme aux USA, faute de systèmes de prévention bon marché, on va au très cher.
- Une observation inattendue : quand on ne sait comment évaluer un service, on le juge au prix. Ce critère de choix expliquerait l’explosion des coûts du système américain et la pente que suit le nôtre.
Je suis de plus en plus convaincu que tant que notre gouvernement ne cherchera pas à comprendre le comportement de ce qu’il veut réformer, ses décisions produiront l’envers de ses intentions. On peut prévoir sans beaucoup de chances de se tromper la dégradation de la qualité de nos soins et des comptes de la sécurité sociale.