Les affrontements opposent les gendarmes et les syndicalistes de l’USTKE...
Les syndicalistes de l’USTKE qui réclament la libération de leur président, Gérard Jodar, emprisonné depuis un mois.
La situation a une nouvelle fois dégénéré aux abords de la zone industrielle de Ducos, au nord de Nouméa, signe que la tension sociale qui règne depuis plusieurs semaines en Nouvelle-Calédonie est encore montée d’un cran.
À l’origine de ce conflit,le licenciement pour « faute » d’une employée d’Aircal ayant confié à sa mère avoir vu son père en compagnie d’une maîtresse dans un avion de la compagnie… Une indiscrétion relevant, pour la direction d’Aircal, du « non-respect du secret professionnel ».
L’USTKE s’empare du dossier dès le mois de mars et organise la réplique. Le 28 mai, lors d’une manifestation à l’aérodrome de Magenta, des échauffourées opposent manifestants et forces de l’ordre, qui échangent cocktails Molotov et grenades lacrymogènes. À la suite de ces événements, six des vingt-huit militants arrêtés et jugés écopent, le 29 juin 2009, de quatre à douze mois de prison ferme.
De la prison ferme pour six syndicalistes
Gérard Jodar a été condamné à l’issue d’un procès inéquitable, dont l’instruction a été conduite uniquement à charge, expose Alphonse Pujapujane, vice président de l’USTKE. Aux mobilisations, le Haut-Commissariat, sous la pression d’un patronat rétrograde, répond systématiquement par la répression.
Les violences traduisent l’exaspération de militants qui, fatigués d’être malmenés, ont décidé de se défendre. Partie prenante du collectif pour la libération des syndicalistes emprisonnés, Raphaël Mapou, met lui aussi en cause « l’arrogance des représentants de l’État ».