Le problème principal de l'auteur de marronniers, c'est d'abord de faire passer l'idée qu'il doit malgré tout traiter un marronnier même si cela ne plaît pas à son public. Ainsi, l'on assiste à des constructions de phrases aussi obligatoires que le sujet : on dira "le traditionnel chassé-croisé des juillettistes et des aoûtiens" ou bien "la rituelle rentrée des classes" ou encore "le classique pont du 15 août". L'adjectif signale le caractère imposé de l'exercice et il désamorce la critique possible, on sait que le sujet devait venir mais on fait comme si l'on devait s'en excuser par avance. Et cela donne lieu à une forme de sur-cliché : il est désormais impossible que le fameux chassé-croisé soit autre chose que…