Avec 6,9 milliards € pour journaux et revus et 3,5 milliards € pour le livre dépensés en 2006, on constate cependant que depuis 1970, si le montant dépensé a augmenté (4,3 milliards € et 2 milliards €), il représente une part de plus en plus tenue du budget familial.
Côté presse, on constate que « les habitudes d'achat des journaux et magazines se prennent jeunes et restent stables ». Cependant, plus l'on avance dans le temps, moins les générations sont portées vers l'achat de journaux. D'autres sources d'informations existent et les nouvelles générations y piochent allégrement. En 2006, un ménage consacre moins de 1 % de son budget à la presse.
Des générations et des livres...
Côté livre, les nouvelles générations semblent moins responsables, mais leur achat représente 0,5 % du budget de la famille. « Ainsi, en 1985, la part des achats de livres dans le budget des ménages était de 0,5 % si la personne de référence était née entre 1940 et 1959 contre 0,25 % si elle était née entre 1900 et 1919. Et cette valeur est restée stable pour chaque génération jusqu'en 1995. Mais depuis cette date, le livre recule : d'abord pour toutes les générations (entre 1995 et 2001) puis pour les générations les plus jeunes. »
Cependant, le recul concerne toutes les générations, même si, jusqu'en 2001, les plus jeunes générations y consacraient une part de leur budget plus importante.
...et des générations de livres
Pourtant, les parts allouées à ces deux secteurs, selon les catégories socio-professionnelles, ne semblent pas avoir changé : pour les familles dont la personne de référence est cadre, les dépenses sont de 70 % supérieures à la moyenne, contre 30 à 40 % inférieure pour les ouvriers, pour le livre.
En outre, bien que le niveau d'étude augmente, et ait un impact sur les achats, il ne « comble pas les écarts entre les générations », note l'INSEE. Certes un diplômé de 2e ou 3e cycle consacrera 85 % de plus que la moyenne à l'achat de livres, contre 15 % pour un 1er cycle, BTS ou DUT et 8 % pour un Bac sec. En revanche, pour les CAP et BEP, on passe à - 32 % et -28 % pour sans-diplôme, CEP et BEPC. Un écart de dépenses de 130 € est ainsi constaté dans les dépenses entre cadre et BEPC.
Ah, les femmes de Paris...
Reste que les femmes dépensent toujours plus que ces messieurs pour les livres, avec 15 % de plus que la moyenne nationale. Chez les familles monoparentales, on passe à 24 % pour ce budget.
Dernier point : la géographie. Paris et région parisienne investissent 30 € de plus pour les livres que la région Sud-Ouest. Cette dernière investit en revanche 70 € de plus dans la presse.
L'intégralité de l'étude peut être retrouvée à cette adresse.