Sakifo et les caprices de la météo

Publié le 06 août 2009 par Cahri Cahri

La diva qu’on n’attendait pas, celle qui joue avec les nerfs des organisateurs, c’était elle : la météo. Hier, pour l’ouverture de Sakifo, le vent soufflait fort et le soleil jouait à cache cache.

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J’arrive vers 17h sur le front de mer de St Pierre pour prendre le pouls de cette grande fiesta gratuite qui marque de la début du Sakifo. Il fait assez frais, les badauds sont rares et les balances sur scène sont compliquées. Le vent souffle en rafales atteignant les 60km/h et il s’engouffre dans les micros. On croirait qu’un gros tambour accompagne les musiciens, mais non, c’est le vent. Sur la scène Embarkadèr, les musiciens ont l’air un peu tendu, et pour cause. L’alimentation en électricité est défectueuse et ils ne peuvent donc pas régler leur son avec les techniciens. Ces musiciens là sont ceux de Jeff Lang, un groupe de blues australien déjà invité au Sakifo l’année dernière et qui avait du arrêter son concert à cause d’une pluie diluvienne. Jeff Lang doit se demander s’il n’est pas un peu le chat noir du festival. D’ailleurs il se met à pleuvoir. Je bats en retraite vers un abri. A 18h, les Tambours des Docks entament une parade le long du front de mer. Les festivaliers commencent à arriver. Quelques instants plus tard, l’électricité est enfin revenue sur la scène embarkadèr. Le soulagement se lit sans peine sur le visage des techniciens et des musiciens. La balance ne durera qu’un court instant devant un public déjà compact. Forcément, sur le premier morceau, il y a quelques problèmes d’écho et de saturation. Jeff Lang s’en amuse, explique à l’assistance que le courant vient seulement d’être rétabli et qu’avec la pluie tombée quelques minutes plus tôt, il avait cru que l’histoire se répétait. Non, tout va bien. Le public est là, conquis. En quelques mesures les australiens nous plongent dans la moiteur d’un blues viril et bruyant. Excellent ! Sur les autres scènes Tikok Vellaye met aussi l’ambiance et donne un petit cours de danse. Nainako, venu de Madagascar, envoûte le public massé à côté de la capitainerie de sa voix délicate. La foule se fait de plus en plus nombreuse. Il est 20h, les festivités battent leur plein, les queues devant les stands de brochettes s’allongent et les présentatrices télé se battent avec leur brushing que le vent dérange inlassablement. Il pleut encore un peu mais il est trop tard pour décourager les festivaliers. Les caprices de la météo n’auront eu finalement que peu d’impact sur la soirée.