Comme le font les tendances du moment, faisons un flashback dans les années 1940 - un moment révolutionnaire en matière de mode. Voici un court historique de la mode des années ‘40, de la sobrieté triviale et guerrière à la légère frivolité féminine de la libération.
La mode en temps de guerre.
La guerre provoquant la dépression sociale, la France de la haute couture luxueux se trouve face à un difficile obstacle et, malheureusement, d’autres secteurs volent son rang d’importance. La main d’oeuvre se consacre aux efforts de la guerre devenue totale. Sous l’occupation c’est pire encore, la mode se perd - à partir de 1941, l’achat de textiles est rationné (dequoi devenir folle, n’est-ce pas Mesdames!). On se demande alors si la couture à la française survivra à cette crise. Les nouveautés se font rares, les collections d’avant guerre s’épuisent. On parle même de pénurie des vêtements à cette époque (une notion que l’on aurait du mal à concevoir aujourd’hui!). On va alors préfèrer l’utilité à l’esthétique et on adapte donc sa tenue à sa journée de travail, au temps et à son moral. Les femmes portent alors de ternes tissus et des vestes d’hommes trop grandes. On retrouve alors une silhouette durcie, tel l’esprit noirci par cette époque. Les robes sont raccourcies pour faciliter une vie active - les hommes au loin, les femmes doivent être maîtres des affaires et des travaux. En ce qui concerne les accessoires, on porte la ceinture haute, le foulard serré autour du cou - un symbole flagrant de la rigidité sociale de cette époque. Cette mode est conséquente plutôt que d’être lancée par les couturiers et elle paraît négligée. Il faudra attendre la sortie de la guerre et la libération de la France avant de retrouver des tendances travaillées auxquelles on prend plaisir.
La libération - un renouveau du monde de la mode.
Une fois la France libérée, les esprits se libèrent aussi. Les sombres jours sont derrière et reste à venir une époque plus douce et insouciante. On aime à exprimer cette légèreté d’esprit par ses vêtements et c’est alors que les femmes retrouvent toute leur féminité. Les jupes et robes s’allongent, le tissu caressant les chevilles et dansant autour des jambes au moindre mouvement. On découvre ses épaules et on se laisse aller au décolleté qui, en forme de U, dévoile plus de formes qu’il n’aurait été accepté auparavant. Bien que les rationnements ne disparaissent qu’en 1949, les couturiers font un retour en toute abondance, utilisant des mètres de tissu pour une seule tenue. On marque le retour à la “norme”, la sortie de la crise. Christian Dior a particulièrement marqué cette époque avec son New Look et la création de la “femme fleur “- une silhouette féminine des plus courbées, une délicatesse s’éloignant un maximum de la violence que le monde a connu durant la dernière décennie. Ce look annonce la couleur des années 1950 - un temps contestataire des plus forts.
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Crédit photo: VICTOIRE.