La critique suivante sur l’épisode 16 de Fringe a été écrite par Tao de CritikSeries. N’hésitez pas à la commenter, à donner votre avis, ou même d’écrire votre propre critique si vous le souhaitez.
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Fringe termine tranquillement sa saison 1. C’est à nouveau un bon petit épisode. Rien de transcendant mais ça se laisse regarder efficacement.
Dès les premières instants où l’on voit le groupe de défense des animaux, on se doute qu’ils vont délivrer une méchante bébête qui va tous les bouffer. Classique certes, mais efficace car on se laisse prendre au jeu et surtout, on meurt d’envie de voir le monstre apparaître. C’est surtout ce qui m’a fait tenir. Tout au long, l’épisode se la joue Jurasik Park. On parle beaucoup du monstre mais celui-ci tarde à apparaître à l’écran. On entend des grognements, on voit une feuille bouger, parfois un bout de queue mais pas plus. Pour le voir en gros plan, il faudra attendre le face à face final. Une technique ma foi bien pensée, Fringe n’abattant pas sa dernière carte tout de suite.
L’agent Francis sert de mère porteuse pour la bête. Je ne me suis jamais inquiété pour lui, les autres personnages non plus. Le petit coup de téléphone de Charlie a sa femme n’était pas très émouvant malgré les sanglots dans la voix. Au plus Walter est tout excité mais c’est tout. Je n’ai pas tellement accroché à ce pseudo suspense tellement il était évident que Charlie allait s’en sortir. C’est à nouveau un retour au schéma classique de la série. Un premier mort, puis une deuxième victime qu’il faut sauver alors que l’horloge fait tic tac, tic tac. Il faudrait quand même passer mode opératoire car ça commence à devenir trop prévisible. Alors que paradoxalement le thème de la série permet d’infinies possibilités pour pouvoir nous surprendre. Elle n’en fait malheureusement rien.
Walter est une fois de plus l’attraction de l’épisode. On découvre un savant plus torturé et enfin conscient de ces propres erreurs qu’il tente de réparer. Car oui, une fois de plus, l’enquête est liée à une ancienne expérience de Walter mais améliorée. Et s’il n’est pas complètement à l’origine du monstre mi chauve souris, mi abeille, il se sent coupable. Un comportement que l’on peut relier à sa découverte du manuscrit. Il fait aussi preuve d’un héroïsme inédit en faisant face au monstre. Alors là je dis, bravo Walter ! Il faut dire qu’il est le personnage le plus sympathique de la série à côté de la terne Olivia et de Peter dont je n’ai toujours pas compris à quoi il servait mis à part crier de temps en temps sur son père pour lui remettre les idées en place.
Comme je l’avais imaginé, on commence à développer une complicité entre Peter et la sœur d’Olivia. Et devinez qui est jalouse comme une tigresse ? Et oui pardi, l’agent Dunham en personne. Ça se voyait venir de loin et ce n’est pas du tout original. S’intéresser à la vie d’Olivia est sans doute la plus mauvaise idée de la série. Loin d’être la seule, mais sans doute la plus mauvaise. Si au moins, on avait introduit avant un début de tension sexuelle entre Olivia et Peter, on aurait pu comprendre. Mais là ça tombe comme un cheveu dans la soupe. Boston est pourtant une grande ville, Peter est un mec. Et la seule fille qui le branche c’est comme par hasard la sœur de l’autre. Si ça ce n’est pas un coup de foudre ? C’est moche l’amour… C’est ce que doit se dire Olivia. Moi je reste un incorrigible romantique. Et oui, c’est mon côté Dawson.
L’observateur se laisse voir à nouveau plus facilement. L’aviez vous vous repéré ? Oui, non ? Il se trouvait dans la télé lors du reportage passant chez Charly. Suis je plus observateur ou celui ci se laisse il voir plus facilement ? Je pense qu’il s’agit de la deuxième solution afin de rendre ce mystère plus accessible et ne pas seulement en faire un délire de fanatiques accros de la série. De la sorte, ça permet de rendre la série plus grand public en entretenant le buzz autour de ce personnage étrange, tout en gardant son aspect mystérieux qu’aiment les fans les plus attentifs.
Bilan : Un petit épisode sympathique sachant faire monter la pression en appuyant sur les bons boutons. Ça reste pourtant trop mécanique. On a l’impression de voir une recette appliquée à la lettre sans la moindre fantaisie. Pour rester dans l’analogie de la cuisine, on a fait un bon repas mais il ne restera pas dans les anales. Fringe c’est un bon petit resto mais pas une grande soirée gastronomique. Pourtant il ne manquerait sans doute qu’une toute petite épice pour rendre ce repas exceptionnel. Là je commence un peu trop à délirer alors j’en reste là pour cet article. A la semaine prochaine pour d’autres Fringes.
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