Dessin de Plantu

Loubna Ahmed Al-Hussein attend de connaître son châtiment. La journaliste soudanaise, arrêtée le 3 juillet à Khartoum en compagnie de douze autres femmes pour avoir porté une «tenue indécente» -un pantalon et une blouse longue- saura mardi si elle est condamnée à recevoir 40 coups de fouet, comme le prévoit l’article 152 du code pénal soudanais.
«Je suis prête à recevoir 40.000 coups de fouet», a assuré la journaliste dans une interview téléphonique accordée à l’AFP. Son objectif: «supprimer l’article 152», contraire selon elle à la Constitution et à la charia. Elle affirme en effet que rien ne justifie dans la loi islamique en vigueur dans le nord du Soudan depuis 1983 le fait de «flageller les femmes en raison de ce qu’elles portent».Loubna Ahmed Al-Hussein aurait pourtant pu échapper aux coups de fouet en faisant jouer l’immunité dont elle bénéficie en tant qu’employée à la section communication de la mission de l’ONU au Soudan. Au contraire, elle a voulu médiatiser sa cause en démissionnant de cette fonction afin que son procès puisse avoir lieu, au nom des autres femmes.«Je veux que les gens sachent. Je veux que la voix de ces femmes soit entendue», a-t-elle expliqué. Dix des femmes arrêtées en même temps que la journaliste ont d’ailleurs été convoquées par la police deux jours plus tard. Chacune a reçu dix coups de fouet, selon elle. Parmi elles figuraient pourtant des Soudanaises du Sud, majoritairement chrétien ou animiste, où la charia n’est pas en vigueur. (source : 20minutes.fr)

Sans aller jusqu’aux coups de fouet, en France, porter un pantalon au bureau n’était pas possible avant 1968. Après les événements de mai 68, les moeurs ont été libéralisées et les femmes ont pu adopter la tenue de leur choix. Ma soeur qui avait 23 ans en 1968 ne pouvait aller travailler à la préfecture  de Draguignan en pantalon. Draguignan était encore préfecture , la ville  est devenue sous-préfecture en 1974.On croit toujours ( à tort) que nos libertés datent de très longtemps et sont intouchables. Détrompons-nous et soyons vigilants dans tous les domaines.