Deuxième tome du Cycle des Quatre saisons. Mario Conde encore tout à sa nostalgie de la belle Tamara, voit enfler les vents de carême qui annoncent le printemps cubain. Pas facile de laisser le passé derrière soi. Pourtant, dans ce déchaînement saisonnier, il n'est pas en reste. Il rencontre une rousse magnifique qui, lui dit-elle, joue du saxophone. Puis, on lui confie l'enquête concernant le meurtre d'une jeune femme, enseignante appréciée à La Víbora, l'ancien lycée de Mario. Mais cette jeune femme en apparence irréprochable était en possession de marijuana. Pauvre Mario. Encore un coup porté à ses illusions. Mais l'amour est salvateur, non?
Ce deuxième tome est dans l'ensemble plus intéressant, plus maîtrisé que le premier. L'écriture m'est apparue plus fluide, l'intrigue plus clairement mise à l'avant-plan sans toutefois négliger les états d'âme du Conde dont on développe une certaine dépendance qui grandit de tome en tome, il faut l'avouer. Plus d'érotisme aussi. Padura entretient un rapport avec le corps (dans son écriture) qui accentue le réalisme. C'est dérangeant parfois, mais c'est aussi une force. Difficile à expliquer, mais j'aime.
Mario Conde est toujours un policier triste. Qui tombe amoureux avec férocité(!) et une rapidité déconcertante. Ah! *soupir* J'aime le Mario amoureux. Il est moins cynique(?), plus optimiste peut-être. Encore plus vulnérable? Je crois que c'est ça. (Ne vous ai-je pas dit que j'aime les hommes vulnérables?) 4/5