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Encore quelques réflexions...

Par Ananda
Aussitôt que tu convoques la présence, tu convoques l'absence.


Toute chose, si tu l'examines bien, de près, parle de son contraire.
Toute existence parle, même si ce n'est qu'à son insu, de sa non-existence.
Il faut, simplement, savoir lire, voir, percevoir les choses en creux.


La rage de l'esprit contre la mort, c'est celle de tout ce qui est, de tout ce qui veut (selon le génial mot de Spinoza) "persévérer dans son être". Du moment que quelque chose existe, il cherche à durer, à s'étendre (pour avoir plus de chance de durer ?) : l'univers en expansion, la vie qui se diversifie, se complexifie et prolifère.
Pourquoi n'en serait-il pas de même en ce qui concerne cette toute nouvelle entité (à l'échelle cosmique) qu'est l'esprit humain individuel?


L'Homme est tellement marqué par le "dressage" éducationnel qu'il reçoit que, par la suite, il passe une notable partie de son temps à critiquer et à juger, ce le plus sévèrement possible.


Etudier trop l'être humain...cela ne nous rend-t-il pas inhumain ?


La pensée est un phénomène immatériel.
Elle nous entraîne vers l'immatérialité.
Reste à savoir, en dernier ressort, quel est le sens de ce phénomène.
Si la pensée existe, l'immatériel existe. Non ?


Tout le problème est, je crois : comment concilier l'analyse et la synthèse ?
Elles nous mènent chacune vers des chemins tellement divergents !


L'esprit ne serait-il pas un leurre ? Ne serait-il pas simplement un miroir tendu vers la matérialité, afin que celle-ci  en vienne à révèler son propre leurre ?


Ce qui a pu faire croire aux gens que l'esprit, la pensée (encore appellés "âme"), pouvaient être immortels, c'est, je le soupçonne fortement, le fait qu'ils étaient immatériels.


L'Homme a une réelle, frappante fascination de l'imatérialité.
Est-il, en ce sens, victime de la tyrannie d'une cerveau beaucoup trop complexe qui cherche, en quelque sorte, à "s'autonomiser", à "se poser en s'opposant" ?


La fait que la pensée se sente à ce point étrangère à tout ce qui l'entoure en fait, sans nul doute, ce que les scientifiques appellent un "phénomène émergent" et ce que Georges Chapouthier (lui même scientifique), pour sa part, désigne comme un phénomène de rupture.


Que voir dans cet univers ? Un fouillis ou une profonde union ?
Qu'en regarder d'abord ? L'infinie, la démente complexité ou la simplicité suprême ?
Tout n'est-il pas non seulement question d'angle d'approche, de perception, mais encore, d'échelle ?



Patricia Laranco.

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