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Anthologie permanente : Mathieu Bénézet

Par Florence Trocmé

. car l’amour d’aimer est une petite chambre.

. l’amour le perdant je l’ai sauvé. Le détail est mon œil fixé sur toi. car mon cœur feint le sommeil. je vais dormir. je te vois noyée. toujours. toi. noyée. avec une aile. une aile. cela fait 2.

. oiseaux de Messiaen. maison de Miro. ruelles platanes.
. colonie de peur de beauté rayant la surface. [oiseaux-mouettes. zébrant le ciel à la nuit.]

            . quelle fleur. je veux dire. quels pétales. furent par toi. pensés.

*

. le seuil est rouge.

. de l’amour. j’aime mieux. t’avoir à moi.

. car l’amour d’aimer peut revenir. si loin est le meurtre. feignant le sommeil. entre deux phrases. j’ai dépensé la vérité. si tu me donnais. un cerveau meilleur que la mort. des yeux nouveaux. une relique de toi couchée à la nuit. tournée. vers. moi. qui ne dort pas. et. tremble de ne + aimer. 1 verre tinte dans ma tête. un verre. si ancien. adoré. non brisé. le + beau. chérie. il nous faut un corps. en toute propriété.

Mathieu Bénézet, Ne te confie qu’à moi, Flammarion, 2008, p.35 et 36
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Contribution d’Ariane Dreyfus


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