Oui, je suis un peu à la bourre sur cette info, mais c'est aussi une période de vacances.
Christine Lagarde était donc fière de nous apprendre qu'après dix-huit mois de hausse ininterrompue et forte, le chômage avait baissé en juin ! Serait-ce la fin de la crise ? L'embellie tant attendue ? 18 600 demandeurs d'emploi en moins dans nos belles statistiques ! La ministre de l'économie s'est toutefois bien gardée de pérorer trop fort. Tout d'abord, la baisse affichée n'est valable que pour les demandeurs n'ayant exercé AUCUNE activité dans le mois. Dès qu'on ajoute ceux qui ont eu une activité partielle, voire très partielle, les chiffres continuent de monter, mais quand même, ce serait formidable si c'était vrai.
Malheureusement, ce n'est qu'un trompe-l'oeil. La baisse "surprise" comme la qualifie "Les Echos" est principalement due au foutoir immonde du Pôle Emploi. La fusion des ASSEDIC et de l'ANPE en pleine période de crise a abouti à un tel bordel que les nouveaux chômeurs ont toutes les peines du monde à joindre l'organisme public. Selon Le Canard Enchaîné, ils seraient pas moins de 33 000 à n'avoir pas pu actualiser leurs dossiers et donc à être radié de fait.
Si on ajoute le report de certains examens qui a retardé l'inscription des élèves concernés, on abouti à ce chiffre miraculeux.
Pas étonnant que Christine Lagarde ait affiché un optimisme "mesuré"...
Dominik