Les chiffres creusent la tombe d'une Angleterre au bord du suicide : alarmistes ou non, si les syndicats d'enseignants assurent que l'on constate une légère hausse, les critiques l'éreintent en montrant que les mauvais élèves sont au contraire de plus en plus mauvais.
Alors, comment lutter contre l'analphabétisme ? Depuis 1997 quelque 600.000 élèves auront en effet quitté l'école primaire sans disposer des compétences linguistiques minimales, et rien que pour l'année 2009, ils seraient 35.000 à être incapables de lire et écrire correctement.
Les risques pour le pays sont importants et les recommandations pleuvent, alors que les chiffres officiels publiés à travers le Sats tests in English, sont toujours controversés. Les propositions semblent, ici ou là, les mêmes. Réduire le nombre d'élèves par classe, assurer des fonds supplémentaires pour que les enseignants puissent prendre en main les élèves qui en ont le plus besoin...
Attendus, ces résultats, et pourtant déjà connus : un élève sur cinq souffre de sérieuses difficultés pour lire et écrire, et n'a pas atteint le niveau 4 au fameux test. L'année 2009 n'aura pas été un grand cru, constate-t-on : une forte baisse est enregistrée parmi les élèves brillants, mais les profs ne se laissent pas faire par les chiffres : certains menacent même de ne pas reprendre les cours à la rentrée, tant leur confiance en ces analyses est faible.
Pour l'un des syndicats, ces résultats ne refléteront qu'une seule chose : le bouleversement gouvernemental des programmes scolaires, qui aura mis une pression énorme tant sur les élèves que les parents et les enseignants.
En attente donc des fameux et contestés résultats.