Le soleil pénètre toutes les interstices de la maison, des raies de chaleur passent sous les portes. Elle, sur son ventre, moi à coté d'elle. Je me suis endormi sans vraiment savoir si je dormais. Entre rêve suspendu, sensualité et rester sage pour ne pas casser la bonne ambiance de la maison...
Une cambrure endormie sur laquelle repose une main est le premier souvenir que j'ai de cette sieste entre parenthèses.
Elle a gardé sa culotte "juste comme ça, sinon, je me sens mal !... Et puis, nous sommes entre nous, hein ?". J'ai souri. Je me suis dévêtu autant qu'elle. Nous nous sommes allongés l'un à coté de l'autre. Comme une évidence.
Elle est là, à tanguer au ralenti du rythme de sa respiration. Je dessine des yeux la courbe d'un de ses seins plaqués contre le drap. Sa taille fine accentue sa chute de reins. La chaleur perle sur son dos. Nos jambes laissent un espace suffisant pour qu'un corridor d'air puisse s'y infiltrer. Lascive, un bras entoure son visage, elle semble en confiance. Elle me sourit les yeux fermés. Je me suis retourné vers elle en position fœtale, pour mieux la voir. Mes paupières se sont alourdies sur ce tableau.
Elle s'est réveillée avant moi. Elle me regarde comme ça. Elle est là. Je n'ose enlever ma main déposée sur son dos. Elle ne dit rien, semble bien, Juste ce qu'il faut pour se poser des questions. Des questions d'éternité.