Comme votre compte en banque peut en témoigner, les festivals se multiplient ici et ailleurs comme des petits pains. Pas toujours sympathiques et accueillants ces rassemblements souvent pénibles et convenus se ressemblent tous au point qu’en juillet il était presque impossible d’échapper à Kravitz et Placebo. Parmi cette bourrative offre estivale, « La route du rock » (Saint-Malo), malgré certaines poses indies, est probablement une des rares occasions d’aller à la rencontre d’artistes dont la valeur moyenne est très largement au dessus du cours habituel des choses.
Me concernant, une fois de plus, mes quelques obligations m’interdisent de faire la route de Saint-Malo mais je me dis que ce n’est pas une raison pour en priver les autres. A l’occasion de sa 19ème édition, le festival Maloin qui se tient les 14, 15 et 16 août, autant dire dans dix jours, mérite, si vous aimez privilégier la qualité aux gros-porteurs, de faire un petit crochet s’il vous arrive de croiser à l’ouest.
Dès le vendredi, le retour attendu des mythiques My Bloody Valentine devrait faire l’affaire et la foule se précipitera pour s’imbiber des nappes tordues et saturées des guitares de la formation de Kevin Shieds. A mon très humble avis, c’est un petit peu plus tôt dans la soirée qu’avec Tortoise cela devrait encore plus le faire tant la mixture ethno-jazz-rock de la formation de Chicago devrait marquer cette première soirée du festival. Le lendemain, fête de Marie, les Lyonnais iront boire un peu de cidre plutôt que d’assister au set de Peaches qu’ils préféreront aller applaudir à Woodstower. Avec successivement les charmants écossais de Camera Obscura et le remuant duo anglo-ricain, The Kills, la soirée du 15 août sera d’autant plus parfaite qu’un peu plus tôt avec Papercuts et St Vincent, le groupe de Annie Clark, la lente tombée…