Kuroshitsuji

Publié le 05 août 2009 par Jibouille

L’histoire se déroule au XIXème siècle et nous conte les faits de Ciel Phantomhive, un jeune aristocrate anglais. Ciel a brutalement perdu ses parents dans un accident alors qu’il était encore tout jeune. Aux yeux de tous il apparait alors comme un orphelin, une de ces nombreuses victime de la vie, qui suite à un tour fâcheux du destin se retrouve tout d’un coup comte, dernier du nom, à la tête d’un immense empire : l’entreprise Phantomhive. une charge bien trop lourde surtout pour un enfant de douze ans. Mais ce que tout le monde ignore c’est que la mort de ses parents n’est en réalité pas accidentelle : il s’agit en effet d’un meurtre et pour trouver leur assassin Ciel est prêt à tout. Sous ses traits innocents se cache une détermination inébranlable à envoyer les coupables en enfer quitte à s’y précipiter aussi. Pour lui vendre son âme à un démon n’est qu’une simple étape quand il s’agit de prendre sa revanche et se laver de toutes les humiliations subies.

Le dernier anime que j’ai vu et qui m’a fait un assez bon effet. Il ne faut pas se leurrer, si l’anime est si réussi, c’est notamment grace à Sebastian, un majordome d’enfer ^^

Qui n’a jamais rêvé d’avoir un majordome comme Sebastian, répondant à vos moindres désirs et surtout avec efficacité?

Oui mais pour cela, il faut donner quelque chose en retour. Toute l’histoire tourne autour de ce pacte et de ses conséquences. Dans un Londres soumis au chaos de quelques personnes mal intentionnées, Kuroshitsuji apparait d’abord comme une sorte de série policière un peu mystique avant de balancer complètement dans le surnaturel. Ce changement s’inscrit bien dans la durée et ne choque pas plus que ça, grâce notamment à Sebastian dont le statut est connu dès le début. Je me suis amusé de voir certains grands noms réapparaitre, tel que Jack l’Eventreur. Cet anime n’apporte aucune réponse historique mais arrive à bien les intégrer à son scénario de base.

La série n’est pas dénué d’humour, loin de là. Les serviteurs de Ciel sont à mourir de rire, un peu spéciaux mais terriblement maladroits. On finit même par apprendre leur histoire, qui est loin d’être banal, un peu tard cependant. C’est d’ailleurs un problème général. Le scénario ressemble un peu à un jeu de piste et il faut tout remettre en ordre pour comprendre le passé ténébreux de chaque protagoniste. Toutefois, je suis un peu resté sur ma faim à l’épisode final. Certes, il y a une seconde saison mais on ne sait rien au final sur la relation énigmatique entre le maitre et son majordome, sur la vraie nature de Sebastian qui semble très différente de ce que l’on peut penser, sur l’origine des détracteurs de Ciel (avant le pacte). Bref, trop de questions sans réponses pour une saison entière.

Heureusement, les personnages sont bons. Sebastian est d’une classe folle, toujours armé de son sourire machiavélique et d’un sens du devoir trop grand pour être honnête. Ciel est noir, bouleversé, un peu à l’inverse de son majordome. Ses serviteurs apportent un peu de gaieté (et aussi de problèmes) dans un quotidien loin d’être jovial. Tanaka est mon préféré des 4, toujours à boire son thé et répondre par des “ho ho ho”, sauf quand il est “remonté” (comme une pendule ^^). J’ai adoré aussi le croque-mort, personnage mystérieux à l’humour plus que douteux mais en sait trop sur tout pour n’être qu’un simple undertaker. N’oublions pas Grell, shinigami androgyne, folle de Sebastian et délicieusement perverse sur les bords (oui, c’est une femme apparemment). En réalité, la plupart des personnages sont assez comiques et contrebalancent bien le côté noir de Ciel. Sebastian est au milieu, tantôt drôle, tantôt sérieux. Une de ses phrases est inoubliable “Yes, my lord”. On ne sait pas assez de chose sur le méchant, qui apparait tardivement et dont le but est mal compris.

Une série très divertissante mais qui garde trop de mystère, même sachant la venue prochaine d’une seconde saison. Ne pas tout révéler d’un coup, oui, mais ne rien révéler, non. Enfin, j’attends les prochains épisodes avec plaisir, même si j’ai le sentiment de ne pas avoir eu la fin que je souhaitais.