Je suis attablé sous l’auvent de Gigi. Il fait chaud. Juste à côté de moi, il y a la plage de Bonaventure et j’entends le bruit des quelques dizaines de baigneurs qui s’amusent dans l’eau. Agathe fait sa sieste d’après-midi et je profite de l’occasion pour jeter un coup d’oeil à mes photos des derniers jours. J’apprécie bien mon nouveau MacBook Pro tout neuf... parce que la pile dure vraiment longtemps. Par contre, le réseau Wi-Fi du camping est en panne et je dois me rendre dans le bâtiment d’accueil pour me connecter. J’ai hâte que ce soit réparé.
Nous avons quitté Montréal vendredi matin avec un camion remplis à ras bord. De la bouffe, le cerf-volant, l’équipement de photo, la moitié de nos gardes robes, plusieurs bouteilles de vin et tout le «bois de camping» que j’ai pu caser dans les coffres. Michel, le père de Sophie, nous a suivi jusqu’ici avec la bagnole qui nous sera bien utile pour se déplacer... parce que c’est grand la Gaspésie.
À l’origine, on pensait louer un chalet par ici pour y passer un bout d’été. On a cherché un peu avant de décider de plutôt louer un site au camping et d’apporter notre propre chalet. C’est moins cher et plus «social» pour une petite fille qui aime se faire des amis. On a réservé très tôt dans la saison et notre site est absolument magnifique, tranquille et directement au bord de la mer.
Avant de nous installer à Bonaventure pour quatre belles semaines, nous avons fait un premier arrêt à Grosse-Île, un endroit que je voulais visiter depuis longtemps. Nous avons eu une très belle journée sur l’île et j’ai trouvé la visite bien intéressante, quoique j’aurais aimé un peu plus d’action et plus de bâtiments en état. L’histoire de l’île est bien intéressante, mais on sent que Parc Canada n’a pas investi tout l’argent qu’il faudrait pour rendre le site vraiment vivant.
Samedi soir, nous étions dans un camping de Trois-Pistoles, autour du feu à jaser quand des cris nous ont intrigués. Ça ressemblait à la clameur d’une foule qui regarde un match sportif. Michel et moi avons sauté sur nos vélos pour nous approcher du bruit et, à ma grande surprise, on s’est retrouvé au bord d’un terrain de pelote basque ! Il y avait un match très relevé entre une équipe locale et deux Français (typiquement basques) franchement impressionnants. Je n’avais jamais vu un match de pelote basque, mais je vous assure que c’est très spectaculaire. Deux équipes de deux joueurs s’affrontent dans ce qui peut ressembler à un match de squash, mais dehors et avec un mur et un terrain immense. Ils frappent vraiment fort sur la balle avec une raquette de bois, à cheval entre une raquette de tennis et une de ping-pong. Malheureusement, je n’avais pas apporté mon appareil photo et je n’ai pas pu immortaliser cette étrange soirée.
Je me sens bien chanceux de pouvoir m’offrir cinq semaines de vacances et je compte bien savourer chacune des journées. Je suis ici en Gaspésie, mais avec le téléphone d’un côté et mon ordinateur de l’autre. Je devrai travailler peut-être une heure ou deux chaque jour, c’est un peu dommage, mais c’est payer bien peu pour pouvoir profiter d’aussi belles vacances... et d’en faire profiter ma famille.
Comme avec les autres voyages, j’essayerai d’être assidu avec mon blogue pour conserver les souvenirs de cet été 2009.