Une partie de nos déchets se retrouvent dans la mer, s'accumulant dans les océans, portés par les courants marins. Le plastique, qui ne se dégrade pas, s'amoncèle, se fragmente. Les sacs sont avalés par des tortues, qui les prennent pour des méduses et étouffent. Les packs de bières étranglent les oiseaux, les capsules qui brillent attirent les animaux friants de petites poissons dorés. Tandis que dans nos foyers nous cachons prestement médicaments, produits d'entretien et autres boutons à la vue de nos chers bambins, beaucoup n'hésiteront pas à jeter une bouteille négligeamment ou un mégot de cigarette dans le sable.
Pour ceux qui comprennent l'anglais, je vous invite à écouter (et voir) le discours de Charles Moore, de la Algalita Marine Research Foundation qui a été le premier à mentionner l'existence d'un vortex de déchets flottant dans le Pacifique (il est possible de mettre les sous-titres en anglais, cela peut aider, + quelques autres langues - le français n'étant pas encore dispo).
En effet, selon des observations et un suivi menés par la Fondation depuis plus de 10 ans, des déchets s'accumuleraient sous l'effet des courants marins dans deux zones centrales, les "Plaques de déchets du Pacifique est et ouest". Si la taille avancée de ce vortex (de 600.000 à 3,5 millions de km², soit un tiers de l'Europe) reste contreversée (il demeure invisible de l'espace ou du ciel), il reste que quand on sait qu'en hélico, on peine à voir des gros sièges d'avions colorés qui dérivent, ne pas voir des petits morceaux de plastiques flottant à 2cm au dessus de la surface n'a rien d'extraordinaire...
Pour voir une animation du vortex, cliquez sur le lien: trash_vortex.swf
Greenpeace dénonce activement ce problème, estimant au passage que sur les 100 millions de tonnes de plastique produits chaque année, près de 10 % finissent dans les océans, tuant près d'1 million d'oiseaux et 100 000 mammifères marins chaque année.
Alors la prochaine fois que vous ou l'un de vos proches songez à jeter du plastique dans l'eau (rivière ou mer, même combat) ou dans une poubelle où le moindre coup de vent enverra tout balader (c'est fréquent en bord de mer), ne le faites plus.
Pour en savoir plus, je vous invite à lire:
- "Un continent gigantesque de déchets se formerait dans le Pacifique Nord", Notre-planète (mis à jour le 1 janv. 2008)
- "Un peu plus de 600 000 km2 de déchets flottants", Greenpeance (8 fév. 2008)