Citoyens !
Petite réflexion en l’air, sans grande prétention, mais qui commence à me déranger.
En réaction à un article twitté par l’incontournable Palpitt, “sur le net, les jeunes militants des différents partis débordent de stratégies” :
“C’est le cas, ainsi, des Jeunes démocrates (affiliés au Modem de François Bayrou). Web TV, achat en ligne de l’incontournable tee-shirt orange, partage des articles sur les réseaux sociaux, blogs des fédérations : leur site (www.jeunes-democrates.org) se veut interactif. « Ce sont des médias stratégiques, qui permettent d’innover et de passer des messages plus décalés, différents du standard politique », estime Franck Faveur, à la tête du mouvement.”
No offense contre le Modem, ce n’est pas le propos ici. La question est de savoir, dans une journée limitée en temps, doit-on aussi dans les médias en ligne développer des messages de “second degré”, notamment dans le champ politique, alors que le premier degré, la signification même de l’action politique, fait défaut.
Si on prend le dernier sondage du Parlement Européen sur pourquoi les gens sont allés voter ou non :
“The main reasons cited by non-voters for their choice mainly relate to the wider political climate: a lack of confidence in politics in general (28 per cent), the view that voting makes no difference (17 per cent) or a lack of interest in politics (17 per cent). By contrast, only 10 per cent cited a lack of knowledge of the EU, EP or the elections and just 8 per cent said they were dissatisfied with the EP as an institution.”
Un manque de confiance, voire de compréhension pour les plus jeunes.
Le grand enseignement de ces Européennes, c’est la percée des Verts et du parti des Pirates en Suède. Or on se rend compte que ces 2 formations n’ont pas tapé seulement dans le “buzz” sans lendemain (c’est un amour de vacances…) mais ont entrepris un travail pédagogique fort, de long terme, de terrain. Avec comme relai les médias sociaux comme carrefour de leurs actions.
Du coup, l’enjeu n’est pas d’avoir un message décalé dans le propos, mais d’avoir un maximum d’interactions développées y compris en ligne conduisant vers ce carrefour de compréhension. Si décalage il y a, c’est peut-être dans la variété des canaux utilisés. Pas dans les mots du politique.