«Dinner In The Sky»: un souper d’altitude pour emmerder les pauvres

Par Estebe

Coucou, les gastrolâtres démunis

A table, les gens pétés de thunes trouvent toujours le moyen d’afficher leur richesse pour faire bisquer les gens qui n’en ont guère, des thunes. Notez qu’il s’agit là d’un phénomène très ancien, qui a probablement démarré au fond des cavernes autour d’un gigot de mammouth.

Les gens pétés de thunes
donc, naguère, ingurgitaient des choses très chères pour marquer leur position sociale. Des épices et des vins fins. Puis de la truffe, du saumon, du caviar, du foie gras, tout ça quoi.
Manque de pot, le garde-manger de la haute bourgeoisie s’est démocratisé. Plus ou moins. Les pauvres trouvent désormais du saumon fumé à bas prix à la supérette, du parfait de canard avec un vrai confetti de foie gras dedans, de l’huile de truffe synthétique et des œufs de lump en solde.
Zut, alors! Il a donc fallu trouver autre chose. Les gens pétés de thunes ont longuement réfléchi. Comment se sustenter tranquille en écrabouillant le peuple?
Puis l’idée a germé: EN SOUPANT LOIN AU-DESSUS DE LEURS CHIGNONS POUILLEUX, BIEN SÛR !

En soupant exactement à 50 mètres de haut, sur une plate-forme hissée par une grue. Voilà le concept de «Dinner in the sky». Oui, Madame. Après Budapest, Bruxelles, Dubaï, Londres ou Las Vegas, la tablée aérienne s’installe à Paris, au Jardin des Tuileries, du 11 au 15 septembre prochain, pour 25 repas de 22 convives.

Et comme on ne se perche pas pour manger des sandwichs aux rillettes et des kahouètes rances, des chefs multi-étoilés concoctent les menus: de Guy Martin à Veyrat, via Gagnaire, Thierry Marx ou Georges Blanc. Que du beau linge.
Prix de la mastication d’altitude: 940 Euros. Chaud devant. Pas de RMIste sur les nuages.

Certes, l’affaire s’annonce caritative. Sur chaque addition, 100 euros filent à une bonne œuvre, ce qui est très raisonnablement charitable.
Les riches pourront donc s’empiffrer pépères.
Question: mais comment fait-on pipi là-haut ? Quand la Baronne Von Machinebleck subit une attaque foudroyante de colique, que fait donc le personnel ? Nous, on suggère aimablement de la jeter par-dessus bord avec un parachute.
C’est toujours distrayant une aristocrate diarrhéique qui plane dans les cieux.

Bien à vous

PS: Oups. On allait oublier le dicton du jour. Le voilà: qui mange un chien, chiwawa