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Série (cul)culte : "V : Les Visiteurs"

Publié le 03 août 2009 par Lulla

Exceptionnellement, je laisse la parole à MSME, fidèle lecteur du blog et bien plus que ça, pour vous parler d'un monument de la télévision : V ! Avec un remake sur le point de débarquer (on parle de Novembre 2009), il était temps de faire un point sur ce qu'a été cette série...

   « V » : tous les trentenaires et plus se souviennent de cette série multirediffusée (sur France 2, M6 et autres chaines de la TNT). Le pitch était assez simple : des hommes s’organisent pour résister face à des envahisseurs extra-terrestres. Résumé ainsi, on pouvait presque croire que l’ensemble était assez creux. Que nenni ! Le traitement de ce monument de la SF 80’s valait particulièrement le détour puisqu’il jouait de métaphores avec la seconde guerre mondiale, le régime nazi, les jeunesses hitlériennes et toutes les formes de résistances passées, présentes et futures… Pour établir un nouveau cliché, « V » était « holocauste version petits hommes verts ». Car, oui, les envahisseurs étaient verts…. Pour être plus précis, on ajoutera qu’ils étaient vert lézard : en effet, derrière ces extra-terrestres visiblement plein de bonnes intentions envers les terriens se cachaient d’affreux reptiles qui souhaitaient simplement faire de notre planète leur nouveau garde-manger ! Et niveau effets spéciaux, c’est sur ce point que se jouait toute la crédibilité de la série : les extra-terrestres avaient des yeux de chats, une langue de vipère, une peau d’homme dissimulant une peau de lézard bien gluante, des gosiers assez flexibles pour laisser passer des rats, hamsters, souris et autres friandises. Bref, tout ceci relevait de l’inédit quand « V » débuta en 1983. Evidemment, de nombreuses histoires parallèles se mêlaient à la grande histoire de la série : deux frères, l’un voyou, l’autre médecin, devaient apprendre à s’entraider. Le héros résistant luttait contre sa propre mère collabo auprès des envahisseurs. Quelques extra-terrestres trahissaient leur propre camp. Sans oublier les habituelles courses au pouvoir, les trahisons, les meurtres, les enlèvements, les vengeances, les attentats, les complots et tous les ingrédients inhérents à ce genre de programme télévisé.
   Parler de « V » sans évoquer ses trois héros principaux serait un manquement évident. Nous avions donc, coté résistant, Mike Donovan (interprété par Marc Singer), bellâtre body-buildé sauvant le monde tel un Bruce Willis bondissant, et Julie Parrish (Faye Grant), femme forte mais vulnérable incarnant- un peu contre son gré – la chef de la résistance. Coté envahisseur, le public n’avait d’yeux que pour Diana (Jane Badler), équivalent lézard d’un J.R. Ewing à l’époque : une ordure en jupon, ou plutôt en tunique rouge, vêtement principal de ces chers extra-terrestres.


L’air de rien, « V » a largement marqué les esprits et fortement inspiré d’autres produits de science-fiction, le meilleur exemple étant le film Independance Day qui commence exactement de la même manière que la série : des soucoupes volantes se placent au-dessus des plus grandes villes du monde. Mais alors, pourquoi avoir intitulé cet article « série (cul)culte » ? Tout simplement parce que, aujourd’hui, « V » a les défauts de son grand âge et de son aspect inédit : les effets spéciaux sont un peu dépassés, les dialogues sont parfois manichéens et minimalistes, et un personnage appelé « l’enfant stellaire » est venu ajouter une petite couche de guimauve bien sucrée à l’ensemble. Sans cela, tout aurait été parfait !
   Il n’y a pas que « V » qui était un véritable feuilleton ! Les multiples rebondissements dans les coulisses valaient aussi leur pesant d’or. Au départ, « V » (qui signifie Victory pour victoire et non Visitors pour visiteurs) était une mini-série de 2 fois 100 minutes écrite et réalisée par Kenneth Johnson. Lors du tournage de la seconde mini-série (3 fois 90 minutes), Johnson fut complètement écarté du projet. Devant le succès de ces 5 épisodes, le réseau NBC réclama une saison entière, sans pour autant offrir de moyens suffisants ! Alors que 26 épisodes devaient être tournés, 19 seulement furent réalisés et diffusés en raison du manque d’audience. La série ne connut donc pas de fin digne de ce nom… Et pendant ce temps, Kenneth Johnson réécrit l’histoire en la reprenant à la fin de la première mini-série et sans tenir compte de tout ce qui a suivi. D’infos en intox, on lui prête pour intention de réaliser une nouvelle saison ou encore un film, sans qu’on en voit le bout de la queue d’un lézard…. Malheureusement pour lui (et heureusement pour nous ?), il s’est fait griller la priorité par Scott Peters, le père des 4400, qui planche actuellement sur une version hightech de « V ». Cette nouvelle mouture devrait voir le jour dès novembre 2009 avec quelques visages familiers des amateurs de séries télé : Elizabeth Mitchell (fraichement débarquée de « Lost » et de son jeu de piste scénaristique) et Scott Wolf (le mini Tom Cruise de « La vie à cinq »). C’est sans crainte que je vous affirme que ce nouveau « V » est attendu comme le messie. Le premier épisode devrait d’ailleurs réaliser un carton d’audience, regroupant les fidèles de la première version, leurs enfants et les amateurs de science-fiction. Pour la suite, tout dépendra des scénaristes… En espérant que, cette fois-ci, nous ayons une fin !

// Bonus // Une bande-annonce de la version 2009, qui, soit dit en passant, a jusqu'ici récolté de bonnes critiques dans la presse américaine pour son pilote !


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