Des ânes et des chélidoines

Publié le 03 août 2009 par Irene

Hier matin, j’ai été réveillée par des braiments d’accueil. Tirée d’un sommeil profond et empêtrée dans mes rêves tordus (j'ai acheté une nouvelle maison : ça travaille le cortex !), je suis sortie de ma mansarde douillette par le petit escalier de pierre bordé de fougères capillaires et de chélidoines pour regagner la cuisine, mélange réussi de rusticité et de confort Ikea. J’ai pris mon petit-déjeuner face à deux baudets du Poitou que mon chat Apollo contemplait avec circonspection. Me voilà pour une semaine dans ma croquignolette soue à cochons, au fin fond de la Châtaigneraie cantalienne, entourée de murets de schiste colonisés par les mousses, de noyers et de sureaux chargés de fruits et d’hortensias d’un bleu pétant.
Point de X Noir dans la supérette de Castaniouze, mais du cantal plus ou moins affiné, une terrine aux châtaignes goûteuse et de la confiture de myrtille sauvage cuite au chaudron. Franchement, tout est bon dans cette soue à cochons !
Un tel exotisme ne doit pas me faire perdre de vue le terroir saumurois, qui sera à l’honneur les 5 et 6 août autour de la 8e édition de la Grande Tablée du saumur-champigny (9 euros, réservation à l’office de tourisme de Saumur :02 41 40 20 60). A vous les rillons, à moi l’estofinado, une spécialité locale à base de stockfish (morue séchée mais non salée), d’œufs et de pommes de terre. Les gens du Lot (là, je vous écris du spot wifi de Figeac, où je m'apprête à visiter le musée Champollion des Ecritures du monde) l’arrosent de vin primeur.
Photo : Mon réveil matin de vacances, facile à glisser dans sa valise, entre deux bouteilles de X Noir.