Des spécialistes de l'espace associés à des ingénieurs agronomes se mettent ainsi à leur service pour bserver et décrypter les parcelles de vigne à l'aide d'un satellite travaillant avec une résolution de deux mètres.
"Avec l'Institut coopératif du vin de Montpellier", raconte Henri Douche, ingénieur agronome et responsable agriculture et environnement d'Infoterra France, "nous avons souhaité adapter notre technologie aux vignobles. Nous utilisons trois couleurs et l'infrarouge", qui permet de mettre en évidence les détails de la végétation, dit-il. "Un travail de décryptage poussé nous permet ensuite de déterminer les zones les plus humides, y compris dans une même parcelle".
"Plus il y a d'eau et moins le raisin est de qualité", rappelle Stephen Carrier, le directeur du château Fieuzal, grand cru classé de Graves qui a signé pour trois ans avec l'équipe de scientifiques.
Montant de l'investissement: 50 euros à l'hectare. "Ce système nous fait gagner des années! Plutôt que d'attendre une génération (...), nous avons tout de suite des données fiables. Résultat: nous pouvons intervenir sans attendre et laisser par exemple plus de feuilles dans les zones humides. La connaissance au plus serré de l'hygrométrie est une donnée essentielle en amont des vendanges du millésime qui s'annonce", poursuit M. Carrier.
Très attaché à la diminution des traitements sur sa vigne, l'exploitant entend utiliser le système à ces fins. Ainsi, "nous allons pouvoir réduire nos doses de traitement chimique en les adaptant précisément à la zone concernée".
Source: nouvelobs.com