On ne peut pas vouloir tout et son contraire. Beaucoup de politiques voudraient, à la fois :
- Une industrie pharmaceutique florissante, qui génère de gros bénéfices, et fasse gonfler le PIB français.
- Une Sécurité sociale, modèle de solidarité de référence mondiale, et aux finances parfaitement assainies.
C'est impossible, car antinomique. Ces deux objectifs sont à l'opposé total l'un de l'autre.
Pour que l'industrie pharmaceutique fasse des bénéfices, il faut un maximum de gens malades. Si un maximum de gens sont malades, la Sécurité sociale n'est pas viable financièrement. Je ne veux pas être cynique, mais c'est de la pure logique.
Pour que la Sécurité sociale arrive à "sortir de l'ornière", il faut réduire le nombre des malades. Pour cela, il faut privilégier la prévention (moins polluer, détoxiquer les malades avant que les maladies graves ne se déclarent, etc.). Mais, en réduisant les maladies (surtout les maladies chroniques, qui sont les plus rentables pour l'industrie pharmaceutique), cette industrie va perdre ses "clients".
Je demande donc aux politiques de faire un choix, et de ne pas affirmer deux objectifs qui s'éliminent l'un l'autre dans la pratique :
- Soit, on accepte de creuser le déficit pour nourrir les vendeurs de médicaments.
- Soit, on pratique la prévention médicale à grande échelle, les français seront en meilleure santé, mais les professionnels de la pharmacie devront se reconvertir.
Un si petit effort pour un si grand bien ...!