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Le Ministre de l'Industrie casse les codes classiques d'expression de l'analyse de la crise. Approche individuelle ou ballon test pour un nouveau discours gouvernemental ?
Christian Estrosi prend actuellement la "crise à contrepied".
Il parle des ouvriers. Il se déclare en "guerre contre la crise et le chômage" et maintenant il évoque officiellement la "crise prétexte".
C'est une approche novatrice qui mérite l'attention.
La majorité présidentielle lance-t-elle "le rebelle" qui peut contrebalancer le discours institutionnel classique de Bercy exposé par Christine Lagarde ?
Si tel était le cas, nous assisterions actuellement à une opération de triangulation de belle envergure.
Cette méthode avait été conceptualisée par Dick Morris, alors conseiller de Bill Clinton, qui considérait que le camp démocrate étant suffisamment soudé il était possible d'aller sur les "terres républicaines". La seconde campagne de Bill Clinton en fut un exemple y compris alors avec le choix d'un Ministre républicain pour la défense ; hypothèse reprise actuellement par Barack Obama.
C'est une logique différente pour l'expression gouvernementale qui ratisse le plus large possible poussant alors l'opposition soit à la surenchère soit au silence.
Les prochaines interventions de Christian Estrosi mériteront une attention privilégiée pour clairifer cette question.