Magazine Politique
La bataille des "socles du 1er tour" de la présidentielle 2012 est ouverte. L'UMP ne peut se permettre l'éclatement excessif du "front de droite".
Et si 2012 réservait à l'UMP le retour à l'éclatement classique de la droite avec des candidatures majeures comme celle de Dominique de Villepin et des plus marginales comme Christine Boutin et Nicolas Dupont-Aignan ?
Ce serait alors une logique entièrement nouvelle avec le tassement du score du 1er tour et des qualifications acquises à la marge.
C'est dans ce constat que de Villiers présente un intérêt.
Philippe de Villiers n'a pas de profil solide en matière de leadership présidentiel.
Dans ce domaine, le choix est simple. Il est possible d'incarner soit le changement par l'innovation soit la sympathie par la proximité.
Philippe de Villiers n'occupe aucun de ces deux pouvoirs d'évocation.
Le seul scrutin qui lui a assuré de bons scores électoraux est le scrutin européen pour lequel son pouvoir d'évocation était clair. Il n'est pas parvenu à dépasser ce scrutin pour dégager un leadership présidentiel. Bien davantage, sur ce terrain, il donne le sentiment de courir derrière une partie de l'opinion lepenisée avec un côté aristo qui le coupe de la protestation populaire.
Par conséquent, l'évolution du paysage politique semblait vouer ce candidat à une marginalisation durable ou à la modification de son positionnement pour s'intégrer dans une grande formation républicaine s'inscrivant dans une structuration plurielle de son offre.
C'est cette dernière voie que Philippe de Villiers semble choisir.