A l’occasion de la Journée mondiale contre la désertification, le 17 juin dernier, l’ONU a fait un état des lieux en ce qui concerne la dégradation des terres due à la sécheresse. D’ici 2050, 200 millions de personnes risquent de devoir migrer à cause de l’avancée des déserts dans le monde, déserts qui occupent un tiers du globe actuellement.
La Journée mondiale contre la désertification a mis l’accent sur le thème : « Préserver terre et eau = Protéger notre propre avenir ».
« Un tiers de la surface de la planète est affectée par la désertification, ce qui met en danger les moyens de subsistance de près d’un milliard de personnes », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans un message pour la Journée, célébrée depuis 1995.
« La sécurité est maintenant une notion qui recouvre la garantie de la liberté de lutter contre la misère et qui englobe le développement durable comme composante de ce processus », rappelle un communiqué de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD).
« Lorsque l’approvisionnement en eau et la sécurité alimentaire ne peuvent être garantis, les populations migrent souvent vers les zones où elles pensent pouvoir en trouver. Les estimations les plus récentes évaluent entre 17 et 24 millions de personnes le nombre de migrants de toutes origines, dus aux contraintes environnementales dans le monde entier », selon le communiqué.
La dégradation des sols peut, dans le pire des scénarios, nuire à la sécurité nationale et régionale si les personnes se voient contraintes de quitter leurs foyers.
Or, si le changement climatique est une des forces qui animent la désertification, il faut reconsidérer les pratiques agricoles et la gestion des ressources en eau, alors que l’agriculture et le bétail consomment 70% de l’eau potable et entraînent 80% de la déforestation, insiste Ban Ki-moon.
A cet égard, le Secrétaire général a lancé de nouveau son appel à conclure un traité significatif sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre à la Conférence sur les changements climatiques de Copenhague de décembre 2009.
Source : ONU, PopulationData.net